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Facteurs prédictifs de mortalité des pneumopathies virales : expérience marocaine - 12/01/25

Doi : 10.1016/j.rmra.2024.11.094 
H. Ikrou , N. Boutbagha, S. Abrar, O. Halloumi, S. Abdala, H. Serhane
 Service de pneumologie, CHR HASSAN II, CHU Souss-Massa, laboratoire LARISS, FMPA, UIZ, Agadir 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

La pandémie de COVID-19 a été et reste l’une des plus dévastatrices de notre histoire, avec plus de 7 millions de décès à ce jour. Notre objectif est de mesurer l’impact local de cette pandémie en étudiant la mortalité liée à cette affection et ce qui est particulier à notre pays et plus précisément à notre région.

Méthodes

Il s’agit d’une étude descriptive de 12 mois réalisée parmi 352 patients hospitalisés pour des formes modérées à graves d’infections virales, notamment la COVID-19, en unité de soins intensifs.

Résultats

Le taux de mortalité était de 67 %, avec 237 décès sur 352 hospitalisations. Les complications les plus fréquentes chez ces patients étaient la SDRA (syndrome de détresse respiratoire aiguë) dans 35 %, l’embolie pulmonaire trouvée dans 33 % des cas, 10 % des patients ont développé un état de choc avec 19 cas de choc septique, 3 chocs cardiogéniques et un état de choc hémorragique. Les autres complications comprenaient des troubles neurologiques et métaboliques variés. Parmi les patients ayant un SDRA sévère, 40 % étaient diabétiques, 34 % avaient une hypertension artérielle et 23 % avaient les deux. Quarante-cinq pour cent de ces patients avaient plus de 50 % de lésions sur les deux poumons dans les tomodensitogrammes. Tous les patients avaient des niveaux bas d’oxygène sanguin avec une SpO2 moyenne de 62 % à l’admission et 67,8 % nécessitaient une ventilation artificielle. En ce qui concerne les autres complications, 72,6 % avaient développé au moins une complication, avec 13 % de défaillances rénales, 18 % d’infections bactériennes, 22,6 % de troubles métaboliques, y compris la cétose diabétique, et 26 % ont développé une aggravation du SDRA, tant cliniquement que radiologiquement, atteignant un état de destruction presque complète des deux poumons. Les facteurs liés à la survenue du décès étaient : la durée d’hospitalisation plus de 6jours (p=0,004), la prise de doses élevées de corticothérapie (p=0,02), l’hypercoagulabilité avec taux de Ddimeres>3500ng/dL.

Conclusion

Comprendre les raisons derrière la haute mortalité et le type de complications responsables de cette mortalité est la clé pour comprendre comment prévenir, traiter et réduire la mortalité dans la lutte contre les infections virales notamment le COVID-19.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2024  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 17 - N° 1

P. 40-41 - janvier 2025 Retour au numéro
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