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004 - Pollution intérieure et asthme : comparaison entre milieu rural et urbain - 05/12/08

Doi : RMR-11-2008-25-9-0761-8425-101019-200810870 

M. Flamant-Hulin [1 et 2],

I. Annesi-Maesano [1 et 2],

D. Caillaud [3]

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Introduction : Alors que les effets sanitaires de la pollution atmosphérique extérieure commencent à être bien documentés, on s’interroge toujours sur l’impact sur la santé allergique et respiratoire des contaminants présents dans l’air intérieur. La plupart des études épidémiologiques réalisées à ce jour ont porté sur des logements du milieu urbain mais très peu sur le milieu rural où la pollution atmosphérique ambiante est moins forte. De plus, cet environnement est caractérisé par une plus faible prévalence d’asthme et d’allergies. L’objectif de cette étude a donc été dans un premier temps de comparer l’exposition à la pollution intérieure dans ces deux environnements et d’en évaluer l’impact potentiel sur l’asthme.

Méthodes : L’étude a été menée, dans le cadre de deux études cas-témoins nichées, chez 112 enfants (56 asthmatiques et 56 témoins) vivant en milieu rural ou urbain en Auvergne. 61 enfants vivant en zone urbaine (Clermont-Ferrand) ont été inclus ainsi que 51 enfants scolarisés dans des écoles rurales. L’exposition à la pollution intérieure a été évaluée pendant une semaine dans le salon pour les polluants suivants : NO2, PM2.5 et 14 Composés Organiques Volatiles (COV). Un questionnaire standardisé portant sur les maladies allergiques et respiratoires et leurs facteurs de risque a été rempli par les parents.

Résultats : Les logements du milieu urbain présentaient une pollution plus élevée (principalement NO2, PM2.5 et BTX (benzène, toluène, xylènes)) que ceux du milieu rural. Après ajustement, les polluants significativement associés à l’asthme différaient entre les deux environnements. En milieu urbain, des fortes expositions à l’acétaldéhyde ainsi qu’au benzène et au toluène étaient associées avec une augmentation du risque d’asthme (par ex, OR pour le benzène : 3,5 [1,3 ; 9,6]). En milieu rural, des associations significatives étaient retrouvées pour le NO2 et le formaldéhyde. Les enfants exposés à des concentrations supérieures à 14 µg/m3 de formaldéhyde avaient un risque 6 fois plus élevés d’asthme (OR : 6,0 [1,3 ; 27,6])).

Conclusion : Nos résultats suggèrent non seulement qu’une exposition à la pollution intérieure pourrait être impliquée dans l’asthme mais que cet effet se retrouve également en milieu rural, milieu connu pour être particulièrement peu exposé, ce qui est confirmé par nos données issues de la population générale.


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Vol 25 - N° 9

P. 1155 - novembre 2008 Retour au numéro
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