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010 - Rôle de la NO synthase inductible dans le modèle d’emphysème induit par l’élastase chez la souris - 05/12/08

Doi : RMR-11-2008-25-9-0761-8425-101019-200810875 

L. Boyer [1 et 3],

L. Plantier [1 et 2],

D. Goven [1],

B. Crestani [1 et 2],

J. Boczkowski [1]

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Introduction : Une expression forte de la NO synthase inductible (iNOS) a été observée dans le poumon emphysémateux humain. iNOS produit de grandes quantités de NO qui induit la nitrosylation des protéines en réagissant avec l’anion superoxyde. L’anion superoxyde est produit en abondance dans le poumon emphysémateux mais ses sources restent mal connues. L’objectif de ce travail est de déterminer si l’expression pulmonaire d’iNOS et l’accumulation de protéines nitrosylées sont nécessaires au développement des lésions d’emphysème dans un modèle animal.

Méthodes : Des souris C57Bl/6 ont subi une instillation trachéale de sérum physiologique ou d’élastase pancréatique porcine et ont été traitées par un inhibiteur pharmacologique d’iNOS, le 1 400 W (20 mk/kg/j) ou un placebo. Des souris iNOS-/- ont également été utilisées. L’expression pulmonaire d’iNOS a été quantifiée par western blot et localisée par microscopie confocale. La nitrosylation des protéines pulmonaires a été quantifiée par immunofluorescence et localisée par microscopie confocale à l’aide de doubles marquages pour SpC, spécifique des pneumocytes de type 2, et MAC3, spécifique des macrophages. L’emphysème a été quantifié par morphométrie informatisée.

Résultats : L’instillation trachéale d’élastase induisait une augmentation de 140 % du contenu pulmonaire de iNOS dont l’expression était diffuse dans le poumon. L’élastase multipliait par 11,6 le nombre de cellules exprimant les protéines nitrosylées. 83 % de ces cellules exprimaient SpC. L’accumulation de protéines nitrosylées dans le poumon était inhibée à 73 % par le 1 400 W et réduite de 63 % chez les souris iNOS -/- par rapport aux souris sauvages. L’inactivation pharmacologique ou génétique de iNOS ne protégeait pas de l’emphysème induit par l’instillation d’élastase.

Conclusion : Chez la souris, l’instillation trachéale d’élastase induit une surexpression pulmonaire d’iNOS, responsable de l’accumulation de protéines nitrosylées dans les pneumocytes de type 2. Ces phénomènes ne sont pas nécessaires au développement de l’emphysème.

Par ailleurs, les pneumocytes de type 2 semblent être la principale source d’anion superoxyde dans ce modèle.




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Vol 25 - N° 9

P. 1158 - novembre 2008 Retour au numéro
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