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020 - Évolution de l’expression des microARNs au cours des étapes successives de la carcinogenèse épidermoïde bronchique - 05/12/08

Doi : RMR-11-2008-25-9-0761-8425-101019-200810885 

C. Mascaux [1 et 6],

J.-F. Laes [3],

G. Anthoine [1],

A. Haller [2],

V. Ninane [4],

A. Burny [5],

J.-P. Sculier [1]

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Introduction : Le rôle des microARNs (miARNs) dans la carcinogenèse épidermoïde bronchique précoce n’a pas été exploré.

Méthodes : Nous avons analysé l’expression de 365 miARNs par RT-PCR Taqman LDA sur 60 biopsies récoltées en bronchoscopie en fluorescence (6 par stade : muqueuse bronchique normale de non-fumeur, muqueuse bronchique histologiquement normale normofluorescente et hypofluorescente de fumeur, hyperplasie, métaplasie malpighienne, dysplasies légères, modérée et sévère, carcinome in situ et carcinome épidermoïde invasif).

Résultats : Septante miARNs ont été trouvés différentiellement exprimés au cours des étapes successives de la carcinogenèse bronchique. Le niveau d’expression de certains de ces microARNs évolue de manière linéaire à travers les stades successifs, comme par exemple miR-32 et miR-34c, dont le niveau d’expression diminue progressivement depuis la muqueuse bronchique normale de non-fumeur jusqu’au carcinome épidermoïde invasif. D’autres microARNs se comportent différemment aux stades successifs, comme miR-142-3p ou miR-9, ou sont seulement altérés à un stade spécifique comme miR-199a ou miR-139. L’expression des miARNs évolue globalement en deux étapes au cours de la carcinogenèse bronchique. Dans un premier temps, au cours des modifications morphologiques les plus précoces de l’épithélium bronchique, le niveau d’expression de la majorité des miARNs diminue, en sens inverse de leur évolution au cours de l’embryogenèse pulmonaire. Dans un second temps, aux stades plus tardifs de la carcinogenèse bronchique (dysplasies sévères et carcinomes in situ), leur niveau d’expression réaugmente. De plus, l’expression des miARNs s’est avérée efficace pour prédire la classification histologique entre les lésions de bas et de hauts grades et entre les carcinomes in situ et les carcinomes épidermoïdes invasifs.

Conclusions : Ces données montrent donc, pour la première fois, que les miARNs sont impliqués dans la carcinogenèse épidermoïde bronchique dès ses étapes les plus précoces et apportent des cibles intéressantes à tester dans la détection précoce du cancer bronchique.




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Vol 25 - N° 9

P. 1164 - novembre 2008 Retour au numéro
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  • C. Mascaux, B. Haibe-Kains, G. Anthoine, F. Rothe, B. Stamatopoulos, C. Desmedt, J.-F. Laes, A. Haller, V. Ninane, A. Burny, J.-P. Sculier
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