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049 - Efficacité des bactériophages pour traiter une infection pulmonaire aiguë chez la souris - 05/12/08

Doi : RMR-11-2008-25-9-0761-8425-101019-200810914 

D. Maura [2],

D. Leduc [1],

L. Touqui [1],

L. Debarbieux [2]

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Introduction : Pseudomonas aeruginosa est un pathogène opportuniste fréquemment retrouvé chez des patients atteints de mucoviscidose. A l’aide d’un modèle d’infection pulmonaire aiguë à P aeruginosa chez la souris, nous avons testé l’efficacité d’un traitement par les bactériophages.

Méthodes : L’isolement de bactériophages de la souche PAK de P aeruginosa a été effectué à partir d’eaux d’égouts de Paris. Ces phages ont ensuite été caractérisés in vitro (spectre d’hôte, cinétique de lyse, microscopie électronique et profil de restriction). Afin de tester leur impact in vivo, nous avons utilisé la souche PAK rendue luminescente grâce à l’insertion dans le chromosome de l’opéron lux codant la luciférase et son substrat la luciférine. Les bactéries et les bactériophages ont été administrés aux souris par voie intra- nasale, et l’évolution de l’infection a été notamment suivie par la mesure de la luminescence sur les animaux vivants.

Résultats : Les souris infectées par 107 bactéries développent une infection fatale en 48 heures En revanche, les souris traitées 2 heures après le début de l’infection par 108 phages survivent à 100 %. Un traitement plus tardif de l’infection diminue les chances de survie des souris de manière drastique. Des résultats préliminaires montrent que l’inflammation pulmonaire (TNF, IL6) est moins élevée lorsque les souris sont traitées par le bactériophage. De plus, un prétraitement avec des bactériophages 24 heures avant le début de l’infection permet également la survie des souris.

Conclusions : Ces données démontrent qu’un bactériophage seul est efficace pour éliminer une infection pulmonaire aiguë à Pseudomonas aeruginosa chez la souris. L’efficacité d’autres phages sur ce modèle est en cours d’étude. L’infection par des souches cliniques s’inscrit dans la suite logique de ce travail, ainsi que l’utilisation d’un modèle d’infection chronique, de souris CFTR-/- et de la combinaison d’un traitement phage et antibiotique.




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Vol 25 - N° 9

P. 1180 - novembre 2008 Retour au numéro
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