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Prise en charge des effets indésirables des anti-angiogéniques et des TKI - 02/11/10

Doi : 10.1016/S1877-1203(10)70075-6 
M. Ravoire, F. Barlési
Service d’Oncologie Multidisciplinaire & Innovations Thérapeutiques, Hôpital Nord, Chemin des Bourrely, 13915 Marseille cedex 20, France 

Correspondance.

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Résumé

Les traitements anti-angiogéniques, avec le bevacizumab, et les inhibiteurs de tyrosine-kinase de l’EGFR (EGFR-TKI), avec le gefitinib et l’erlotinib, ont désormais des AMM pour les cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC) métastatiques, en première, deuxième et troisième ligne. Leurs effets indésirables sont d’une nature très différente des effets indésirables de la chimiothérapie, et leur connaissance est nécessaire pour une bonne prise en charge, garante de l’observance thérapeutique. La toxicité cutanée domine les effets indésirables des anti-EGFR (TKI ou anticorps). La prévention par cycline de cette toxicité spécifique de classe pourrait en réduire le grade, plus que l’incidence. La toxicité cardio-vasculaire est l’apanage du bevacizumab avec l’hypertension artérielle pour laquelle les anti-calciques, les inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC), les inhibiteurs de l’angiotensine (AA2) sont utilisés avec succès, permettant la poursuite du traitement. La protéinurie induite par le bevacizumab comme par les TKI du VEGFR, est rarement sévère, au delà de 2g/24 h, seuil nécessitant l’arrêt de la thérapeutique. Les saignements et les thromboses liés au bevacizumab sont bien connus, un saignement de grade ≥ 3 contre-indiquant la poursuite du traitement anti-angiogénique, de même que la survenue d’une thrombose artérielle. Un traitement anticoagulant ne semble pas majorer le risque de saignement. Les effets indésirables digestifs à type de diarrhée sont aisément contrôlables, mais peuvent nécessiter une réduction des doses d’EGFR-TKI. Stomatite, ulcérations buccales, ou perforations digestives pour le bevacizumab sont beaucoup plus rares. Enfin, les sujets âgés de plus de 65 ans ne semblent pas forcement plus à risque de toxicité pour ces biothérapies.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Antiangiogenic treatments, with bevacizumab, and the tyrosine kinase inhibitor of EGFR (EGFR-TKI), with gefitinib and erlotinib, now have market authorization for first-, second-, and third-intention metastatic non-small-cell lung cancer (NSCLC) treatment. Their adverse side effects are very different from those of chemotherapy, and they must be well known for good patient management, the guarantee of therapy observance. Cutaneous toxicity dominates the adverse side effects of the anti-EGFR (TKI or antibodies). Cyclin used to prevent this specific class of toxicity could reduce the grade more than the incidence. Cardiovascular toxicity is treated with bevacizumab, with hypertension successfully treated with calcium channel blockers, angiotensin enzyme converting inhibitors (ACEIs), angiotensin II antagonists (AA2), allowing treatment to continue. Proteinuria induced by bevacizumab and VEGFR-TKI is rarely severe under 2g/24h, the threshold beyond which therapy should be interrupted. Bleeding and thromboses related to bevacizumab are well known, with grade ≥ 3 bleeding contraindicating pursuit of antiangiogenic treatment, like the onset of arterial thrombosis. Adverse digestive side effects such as diarrhea are easily controlled but can require reducing the doses of EGFR-TKI. Stomatitis, oral ulcerations, or digestive tract perforations are much rarer. Finally, subjects over 65 years of age do not seem necessarily at greater risk of toxicity for these biotherapies.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots-clés : Bevacizumab, EGFR-TKI, Effets indésirables, Éruption cutanée, Cycline, HTA, Protéinuire, Saignements, Thomboses, Diarrhée

Key-words : Bevacizumab, EGFR-TKI, Adverse side effects, Cutaneous eruption, Cyclin, HTA, Proteinuria, Bleeding, Thromboses, Diarrhea


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Vol 2 - N° 3

P. 269-274 - septembre 2010 Retour au numéro
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