La compression ostéopathique du ganglion ptérygo-palatin (GPP), relais du système sympathique et des nerfs crâniens mixtes, améliore potentiellement la perméabilité des voies aériennes supérieures (VAS) et est utilisée empiriquement dans le traitement du ronflement. Cette étude en évaluait l’effet dans le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS).
Les compressions bilatérales active (CA) et simulée (CS) du GPP, validées par test de Schirmer, étaient comparées. Étaient recueillis avant CA et CS, à 30min et 24h, la pression critique de fermeture (Pcrit) des VAS et le débit de pointe intra-nasal (DPIN). Une polysomnographie était réalisée avant et 24h après.
Trente patients (6F), 57±11ans, 92±20kg, Pcrit –22±17,1cmH2O, IAH 37±21/h ont été inclus. Par rapport à CS, CA a amélioré le DPIN (médiane [Q1 ; Q3] (L/min) à 30min (14,8 [14,8 ; 39], p=0,0001) et 24h (30 [10 ; 45], p=0,0001) et la Pcrit à 24h (–2,2 [–5,3 ; –0,2] pour CA et –0,8 [-2,8 ; 1,8] pour CS ; différence –2,2[–6,4 ; 1,3] cmH2O ; p=0,047). Il n’y avait pas de différence entre CA et CS sur l’index d’apnées-hypopnées, ni sur la Pcrit à 30min.
La CA améliore la stabilité des VAS à 24h et la perméabilité nasale à 30min et 24h sans modifier l’index d’apnées-hypopnées. La compression du GPP semble affecter le contrôle neuro-végétatif des VAS. Ces résultats préliminaires soutiennent la poursuite de l’investigation. Cette technique pourrait représenter dans l’avenir un complément aux traitements conventionnels du SAOS.
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Publié par Elsevier Masson SAS.