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Impact de la consommation de cannabis sur les anomalies pulmonaires associées au pneumothorax spontané (PS) - 20/12/14

Doi : 10.1016/j.rmr.2014.10.684 
J. Perrin 1, A. Khalil 2, A.M. Ruppert 1, T. Vieira 1, D. Abou-Chedid 2, H. Masmoudi 3, P. Crequit 1, M. Giol 3, J. Cadranel 1, J. Assouad 3, V. Gounant 1
1 Service de pneumologie, hôpital Tenon, AP–HP, Paris, France 
2 Service de radiologie, hôpital Tenon, AP–HP, Paris, France 
3 Service de chirurgie thoracique, hôpital Tenon, Paris, France 

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Résumé

Le tabac est un facteur de risque connu de PS. Nous avons observé une proportion importante de fumeurs de cannabis chez les malades pris en charge pour un PS. L’objectif de notre étude était d’évaluer l’impact de la consommation de cannabis sur les anomalies pulmonaires associées au PS.

Méthode

L’étude a porté sur une cohorte prospective de PS primaires hospitalisés de 01/2012 à 05/2013 dans un service de chirurgie thoracique ayant mis en place un dispositif de prise en charge en urgence des pneumothorax. Les PS secondaires hors emphysème étaient exclus. Une TDM thoracique a été réalisée chez les PS d’âge>40ans, tabagiques>15PA ou en cas de radiographie de thorax anormale de 01/2012 à 01/2013 ; et de manière systématique de 02/2013 à 05/2013.

Résultats

Quatre-vingt-trois malades ont été répartis en 3 groupes : non-fumeurs (NF) (n=13), fumeurs de tabac (15 PA) (T) (n=38) et fumeurs de tabac (10 PA) et de cannabis (30 joints/année) (C) (n=32). L’âge était plus faible dans le groupe C que dans le groupe T (30 [27–38] vs 36,5 [32–48] ans ; p<0,01). L’emphysème était plus fréquent (40,6 % vs 34,2 % ; p<0,05) ; plus souvent apical (91,7 % vs 50 % ; p=0,025) et les bulles plus nombreuses (>10 bulles pour 53,8 % vs 29,6 % ; p=0,024). L’âge de survenue du PS, chez les PS avec emphysème (n=27) du groupe C, était inférieur (39ans) à celui du groupe T (48ans ; p<0,01). Leur consommation de tabac était en revanche plus faible (13,5 vs 30 PA ; p=0,019).

Dans la population des PS, le cannabis accélère la survenue de l’emphysème malgré un tabagisme cumulé inférieur. Cette addiction doit être recherchée afin de proposer une aide adaptée au sevrage.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2014  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 32 - N° S

P. A136-A137 - janvier 2015 Retour au numéro
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