Les exploitants agricoles ont plus de symptômes irritatifs oculaires, nasaux et respiratoires que les salariés : une étude chez 488 agriculteurs auvergnats - 20/12/14
Résumé |
Objectifs |
Étudier la fréquence des maladies respiratoires chez les salariés et les exploitants agricoles.
Méthodes |
Cette étude a été menée en Auvergne chez 488 agriculteurs : 337 exploitants, 151 salariés. Les sujets ont eu un examen médical, un questionnaire standardisé sur les maladies respiratoires et allergiques, et une courbe débit-volume avec réversibilité par broncho-dilatateur (BD).
Résultats |
Par rapport aux salariés, les exploitants fument moins (14,6 % vs 33,1 %, p<0,05), sont plus souvent des hommes plus âgés, mieux éduqués. Ils ont plus de symptômes d’irritation oculaire et nasale-année, mais n’ont pas plus de rhinite allergique ou de rhume des foins rapportés ou diagnostiqués par un médecin. Ils ont plus de toux et d’expectoration-année (25,2 % vs 11,6 %, p<0,05), plus de BPCO–6,4 % vs 1,4 %, p<0,018) et d’atteinte des petites voies aériennes (42,5 vs 21 %, p<0, 05). Ils utilisent significativement (p<0,05) plus souvent le charbon de bois pour cuisiner (27,4 % vs 4,3 %, p<0,05 %), mais moins pour se chauffer (33,4 vs 58,9 %) et ont plus de chats (69,6 vs 34,9) et de chiens (82,1 vs 54,6 %). Après ajustement sur les facteurs confondants ; les résultats persistent pour la toux et l’expectoration-année aOR : 3,28 (1,39–7,76), la rhinite–année aOR : 2,74 (1,23–6,08) et l’irritation oculaire-année aOR 6,14 (1,28–29,41).
Conclusion |
Chez les exploitants agricoles, la prévalence des symptômes irritatifs oculaires, nasaux et bronchiques est significativement plus élevée que chez les salariés.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Rhinite, Conjonctivite, Toux-expectoration, Irritation