Symptômes respiratoires et exposition à la biomasse à Madagascar : étude pilote - 20/12/14
Résumé |
Madagascar fait partie des pays pour lesquels l’OMS estime qu’environ 75 % des foyers utilise la biomasse comme source de combustion, mais il n’existe aucune donnée épidémiologique permettant d’évaluer l’impact de ce fléau. L’objectif de ce projet est d’étudier dans trois régions de Madagascar en milieu urbain et rural l’impact de l’exposition à la biomasse sur la santé respiratoire. Nous rapportons ici les résultats de l’étude de faisabilité, qui comprend un volet questionnaire et un volet métrologie. Un questionnaire standardisé portant sur les symptômes respiratoires a été administré après validation, avec traduction en Malgache et « back-translation ». Les enquêteurs ont été formés à l’administration des questionnaires, et à la mesure de la fonction respiratoire. Concernant la partie métrologie, les capteurs de mesure des particules (PM2.5, PM10) ont été placés à l’intérieur des maisons avec un taux moyen allant 17,1ug/m3 à 128,8ug/m3. Soixante-quatorze sujets (65 % de femmes) ont été inclus dans cette étude pilote, dans deux quartiers contrastés d’Antananarivo, la moyenne d’âge était de 38ans (min : 15ans, max : 81ans). Soixante pour cent des sujets vivaient en zone rurale. La fréquence des symptômes respiratoires est élevée avec 47 % présentant une dyspnée d’effort, 17,6 % une toux chronique, et 16 % des sifflements dans la poitrine ; 17,6 % ont un tabagisme actif, 97 % utilisent le bois ou le charbon comme combustible. L’étude pilote a permis de montrer que la faisabilité du protocole prévu est réalisable, avec une bonne acceptabilité auprès des personnes concernées.
Remerciements |
Soutien pneumologique international, Institut national des sciences et techniques nucléaires de Madagascar.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.