Rôle de HLA-G comme marqueur prédictif de faible risque de rejet chronique à long terme chez les patients greffés pulmonaires : étude clinique prospective - 20/12/14
Résumé |
L’expression de HLA-G (HUMAN LEUKOCYTE ANTIGen G) semble être associée à un état de tolérance après greffe d’organe solide. Nous avons évalué dans une cohorte de transplantés pulmonaires (TxP), (1) le rôle de l’expression de HLA-G comme marqueur prédictif d’acceptation du greffon, et (2) l’association entre (i) l’expression de HLA-G au sein du greffon et périphérique, (ii) l’expression de HLA-G et l’immunité humorale, et (iii) l’expression de HLA-G et le microenvironement pulmonaire. Soixante-trois patients TxP ont été inclus prospectivement (suivi médian 3,26années [min : 0,44–max : 5,03]). À 3 et 12mois post-Tx, nous avons analysé l’expression de HLA-G au sein du greffon (immuno-histochimie), le dosage de la forme soluble de HLA-G (sHLA-G) plasmatique par ELISA, et le profil cytokinique dans le lavage bronchoalvéolaire (LBA), ainsi que les anticorps anti-HLA dans le sérum. Dans un modèle de Cox temps-dépendant, l’expression pulmonaire de HLA-G avait un effet protecteur sur la survenue ultérieure d’une dysfonction chronique du greffon (CLAD) (HR :0,13 [0,03–0,58] ; p=0,008). Les mêmes résultats étaient observés dans un modèle de survie sans CLAD, conditionnelle à une survie des patients à 3 et 12 mois post-Tx (p=0,03 and 0,04, respectivement [log-rank test]). La présence d’AC anti-HLA était inversement associée à l’expression de HLA-G dans le greffon (p=0,02). Une augmentation du TGF- β (LBA) était associée à des dosages élevés de sHLA-G (plasma) (p=0,02). En conclusion, l’expression précoce de HLA-G chez les patients greffés pulmonaires en état stable était associée à une acceptation du greffon à long terme.
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