Les infections respiratoires à Pseudomonas aeruginosa (PA) posent un problème de santé publique par leur fréquence et leur gravité.
Étude rétrospective incluant 45 patients hospitalisés pour une infection respiratoire à PA avec description du profil épidémiologique, clinique, thérapeutique et évolutif.
71,1 % sont de sexe masculin. L’âge moyen est de 59ans avec des extrêmes allant de 16 à 81ans. 60 % sont tabagiques. 95,6 % ont des pathologies respiratoires dominées par la broncho-pneumopathie chronique obstructive (55,5 %) et les dilatations de bronches (46,6 %). L’infection est communautaire dans 62,2 % et nosocomiale dans 37,8 % des cas. Il s’agit d’une surinfection bronchique dans 68,9 % des cas, d’une pneumonie dans 26,7 % des cas, d’un abcès pulmonaire dans 4,4 % des cas. Cliniquement, des signes de gravité sont notés dans 33,3 % des cas, représentés essentiellement par une insuffisance respiratoire aiguë (17,8 %) et par un état de choc (11,1 %). Le germe est isolé dans l’examen cytobactériologique des crachats (95,6 %), dans le liquide d’aspiration bronchique (4,4 %) et dans le liquide pleural (2,2 %). L’antibiothérapie initiale, empirique, est principalement à base d’amoxicilline–acide clavulanique. Elle est adaptée à l’antibiogramme dans 66,7 % des cas associant une bêta-lactamine anti-PA et un aminoside ou une quinolone. La durée moyenne de l’antibiothérapie est de 13,8jours avec une durée moyenne de séjour de 17jours. L’évolution est favorable dans 77,8 % des cas.
Le traitement des infections respiratoires à PA est rendu difficile par l’émergence de résistances et impose la recherche d’alternative thérapeutique.
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Publié par Elsevier Masson SAS.