Relation entre la sensibilité aux rifamycines et mutations du gène rpoB chez les souches de M. tuberculosis multi-résistantes - 20/12/14
Résumé |
Nous avons voulu étudier la relation entre la CMI à rifamycines des différentes souches de M. tuberculosis isolés dans le département d’Iasi (Roumanie) et les mutations de la région de 81bp du gène rpoB.
Matériel et méthode |
Les CMI à la rifampicine (RIF), rifabutine (RFB) et rifapentine (RFP) ont été déterminés en utilisant une technique MODS modifié pour 66 souches de M. tuberculosis isolés dans le département de Iasi/Roumanie. Le séquençage de la région de 81bp codant pour la résistance à la rifampicine (RRDR) a été réalisé par technique Sanger.
Résultats et discussion |
Une mutation du gène rpoB a été trouvée chez 63 souches tandis que dans 3 cas aucune mutation du RRDR n’a pu être identifiée. Toutes les mutations identifiés étaient de mutations ponctuelles dans les codons 531 (n=41, 62,1 %), 516 (n=12, 18,1 %), 526 (n=7, 10,6 %), 533 (n=2, 3 %), 511 (n=1, 1,5 %). Toutes les souches isolés étaient résistantes à la RIF (CMI>0,5mg/mL) mais 10 souches étaient encore sensibles à la RFB (CMI<0,12mg/mL). Neuf de ces souches avaient une mutation ponctuelle du codon 516 mais statistiquement il n’y avait pas de relation entre les mutations du codon 516 et la sensibilité à la RFB. Les souches XDR (n=14) avaient le plus fréquemment des mutations dans le codon 516 (GAC–>GAG, Asp–>Glu) et 533 (CTG–>CCG, Leu–>Pro).
Conclusion |
L’analyse des mutations de la région RRDR de 81bp du gène rpoB permet la détection de la plupart de résistance à la rifampicine mais ne permet pas de prédire la sensibilité à la rifabutine. Une analyse du génome entier est nécessaire pour identifier l’anomalie génétique responsable de cette sensibilité différentielle.
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