La mesure des pressions ventilatoires maximales est un moyen simple pour estimer la force des muscles respiratoires. La réduction de la pression inspiratoire maximale (PImax) et la pression expiratoire maximale (PEmax) a été associée à plusieurs maladies neuromusculaires. Il est possible de mettre en évidence des valeurs diminuées chez les patients atteints d’une broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO).
Analyser la PImax et la PEmax chez les patients porteurs d’une BPCO stable comparativement aux sujets normaux et évaluer ces pressions en fonction de la sévérité de la BPCO. Rechercher une corrélation possible entre ces pressions et l’obstruction des voies respiratoires.
Il s’agit d’une étude prospective incluant 43 patients atteints d’une BPCO stable et 11 sujets sains appariés selon l’âge. Les patients ont été subdivisés en 4 groupes selon la sévérité de la BPCO : groupe A : 9 patients, groupe B : 21 patients, groupe C : 9 patients et groupe D : 4 patients.
La PImax (77,3±21,4cmH2O) et la PEmax (118,5±22,1cmH2O) étaient plus faibles chez les patients atteints d’une BPCO par rapport aux sujets sains (100,7±21,8 et 153,5±33,2cmH2O) (p<0,05). La PImax et la PEmax étaient significativement plus faibles chez les patients présentant une BPCO sévère (stadeC et D) que ceux présentant une BPCO légère ou modérée (stade A et B). Une corrélation positive entre la PImax et le VEMS (r=0,33, p<0,05) a été retrouvée.
Nous pouvons conclure que les pressions ventilatoires maximales sont diminuées chez les patients porteurs d’une BPCO et cette diminution dépend de la sévérité de cette maladie.
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Publié par Elsevier Masson SAS.