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Pneumopathie interstitielle diffuse à la prise de Crizotinib - 20/12/14

Doi : 10.1016/j.rmr.2014.10.022 
P. Créquit 1, M. Wislez 1, J. Fleury Feith 2, N. Rozensztajn 1, L. Jabot 3, S. Friard 4, A. Lavolé 1, V. Gounant 1, J. Fillon 5, M. Antoine 6, J. Cadranel 1
1 Service de pneumologie, hôpital Tenon, Paris, France 
2 Service de cytologie pathologique, hôpital Tenon, Paris, France 
3 Service de pneumologie, centre hospitalier intercommunal Créteil, Créteil, France 
4 Service de pneumologie, hôpital Foch, Suresnes, France 
5 Service de pharmacie, hôpital Tenon, Paris, France 
6 Service d’anatomie pathologique, hôpital Tenon, Paris, France 

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Résumé

Introduction

Le Crizotinib, inhibiteur de tyrosine kinase oral ciblant ALK, a permis une augmentation de la survie sans progression des patients présentant un cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) réarrangé pour ALK. Ce traitement est habituellement bien toléré, toutefois un des effets indésirables graves rapporté dans la littérature est la survenue de pneumopathie interstitielle diffuse (PID) sévère.

Patients et méthodes

En septembre 2011, nous avons observé un cas de PID associé à la prise de Crizotinib (PID-Crizo), nous conduisant à reprendre toutes les caractéristiques cliniques et l’imagerie des patients présentant un CBNPC réarrangé pour ALK traités par Crizotinib à l’hôpital Tenon entre octobre 2010 et juillet 2013.

Résultats

Vingt-neuf patients ont été traités par Crizotinib. Cinq d’entre eux en plus du cas index ont développé une PID (20,7 %). Il semble exister deux formes de PID-Crizo. La première forme est sévère, habituellement fatale, et survenant lors du premier mois de traitement (n=1). La seconde est moins sévère, survenant plus tardivement (n=5). Elle est habituellement peu symptomatique, se présente sous forme de verre dépoli pure sur le scanner avec une alvéolite lymphocytaire sur le lavage broncho-alvéolaire. Ces patients ont une longue réponse au Crizotinib avec une médiane de survie sans progression de 19,9mois (17,9–23,5).

Conclusion

Deux types de PID semblent être observés chez les patients traités par Crizotinib. La survenue d’opacités en verre dépoli ne doit pas être d’emblée considérée comme une progression tumorale. Elle ne nécessite pas obligatoirement l’interruption du Crizotinib et semble plutôt être associée à un bon contrôle de la maladie sous Crizotinib.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2014  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 32 - N° S

P. A29 - janvier 2015 Retour au numéro
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