Étudier le devenir à long terme du syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) au cours de la prise en charge de l’acromégalie. Déterminer la cinétique d’évolution de l’index d’apnées-hypopnées (IAH).
Notre étude porte sur 14 patients acromégales, porteurs d’un SAOS découvert préalablement ou concomitamment à l’acromégalie. Tous ont bénéficié d’un à 4 réévaluations polysomnographiques au cours d’un suivi médian de 5ans et 3mois.
Dans notre cohorte, 13 patients présentaient une acromégalie contrôlée, 1 restait dissocié. Au terme du suivi, après une durée médiane de contrôle de l’acromégalie de 3ans et 9mois, l’IAH de chaque patient s’améliorait. La sévérité du SAOS était diminuée pour 43 % des patients. Deux (14,2 %) étaient guéris. Seul 1 patient parmi les 6 SAOS sévère a vu la sévérité de son SAOS s’améliorer, suggérant que lorsque le SAOS est initialement sévère, il tend à le rester. La cinétique d’évolution du SAOS a été étudiée chez 7 patients. L’amélioration de l’IAH était concomitante de l’amélioration des paramètres hormonaux et survenait dans les 2 premières années de prise en charge. Une fois l’acromégalie contrôlée, l’évolution de l’IAH était moindre, même en cas de contrôle prolongé.
Le traitement de l’acromégalie a permis, à long terme une amélioration de la sévérité du SAOS chez 43 % des patients. L’amélioration de l’IAH était précoce, justifiant une réévaluation polysomnographique concomitante du contrôle de l’hypersomatotropisme. Plus à distance du contrôle de l’acromégalie, la sévérité du SAOS semble moins se modifier ou de manière variable.
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© 2014
Publié par Elsevier Masson SAS.