La ventilation non invasive (VNI) est souvent utilisée dans les insuffisances respiratoires aiguës chez les patients obèses. Les critères faisant poursuivre la VNI à domicile après l’épisode aigu sont flous. Cette étude rétrospective a pour but de déterminer les critères d’appareillage par VNI après une insuffisance respiratoire aiguë chez les obèses.
De janvier 2011 à décembre 2012, 77 patients obèses ont été hospitalisés aux soins intensifs de pneumologie du CHU de Nantes. Après l’hospitalisation, l’observance de la VNI, l’indice de masse corporel (IMC) et les gaz du sang était relevés à 6mois et 1an.
Cinquante-trois patients ont été inclus. L’IMC moyen était de 42kg/m2. L’acidose hypercapnique idiopathique représentait 62 % des étiologies de l’insuffisance respiratoire aiguë. Nous rapportions 10 % d’échec initial de la VNI. Pour 34 patients soit 64 %, la VNI était poursuivie à domicile. Les patients appareillés présentaient un IMC plus élevé, une pression positive inspiratoire initiale plus haute et un volume maximum expiré en 1s plus bas. Le suivi montrait une diminution de l’IMC, de la PaCO2, des bicarbonates. À 1an, 4 patients étaient désappareillés. Quatre-vingt-six pour cent des patients étaient observant à 6mois, en moyenne 7h/j. Ces patients présentaient une meilleure observance à 1mois, une capacité vitale plus basse, des bicarbonates initiaux plus hauts et une fréquence de ventilation plus haute.
Les patients appareillés à domicile par VNI suite à une insuffisance respiratoire aiguë présentaient une obésité plus importante et de plus grandes difficultés de ventilation initiale. Chez ces patients, la VNI à domicile est efficace et bien tolérée.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.
© 2014
Publié par Elsevier Masson SAS.