Les conséquences d’une mutation HER2 sont mal connues dans le cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC).
Description des patients atteints de CBNPC avec mutation HER2 (patients HER2+) de la région Nord-Pas de Calais (NPdC).
Étude rétrospective des CBNPC menée entre septembre 2011 et septembre 2013 sur la plateforme du Centre régional de référence du NPdC. La recherche d’une insertion dans l’exon 20 du gène HER2 était réalisée par analyse de fragments. Les patients HER2+ étaient comparés à 120 patients dont la tumeur ne présentait pas de mutation HER2 (patients HER2–) mais une autre anomalie moléculaire (ALK, PI3K, BRAF).
Sur les 2272 tumeurs testées 18 étaient HER2+ (0,8 %). Les patients HER2+ étaient majoritairement des femmes (78 %), des non-fumeurs (72 %) ou d’anciens fumeurs (28 %). Les tumeurs HER2+ étaient uniquement des adénocarcinomes. Chez les patients HER2+, comparativement aux patients HER2–, on retrouvait significativement plus de femmes (78 % vs 39 % ; p=0,002), de non fumeurs (72 % vs 38 % ; p=0,029) et de métastases hépatiques (33 % vs 12 % ; p=0,03). Cinq patients ont reçu, après traitements standards, un agent ciblant HER2 par trastuzumab (n=3) et neratinib (n=2), dont 2 dans un essai clinique. Ces thérapies ciblées ont permis un contrôle tumoral chez 3 patients. La survie globale n’était pas significativement différente entre les patients HER2 mutés et les HER2 non mutés (14,7 vs 10,2 mois ; p=0,69).
La mutation HER2 est un événement rare incitant à une évaluation plus précoce des traitements anti-HER2.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.
© 2014
Publié par Elsevier Masson SAS.