En milieu africain et béninois spécifiquement, la sensibilisation à la blatte germanique est peu décrite, malgré l’omniprésence de cet agent sensibilisant dans l’environnement domestique. L’objectif de cette étude était de décrire les caractéristiques épidémio-cliniques des asthmatiques atopiques sensibilisés aux blattes.
Étude transversale à visée descriptive et analytique menée d’avril à juin 2013 à Cotonou et comparant deux groupes de patients asthmatiques adultes sensibilisés à au moins un pneumallergène d’un panel réalisé par prick-test. Le panel était constitué de : blattes, acariens, 5 graminées, Alternaria, chiens et chats. Les caractéristiques suivantes : (âge, sexe, nombre moyen de sensibilisations par patient, présence ou non de la rhinite) des asthmatiques sensibilisés à la blatte (BP) ont été comparées aux asthmatiques non sensibilisés aux blattes (BN).
Des 247 inclus, 176 (71 %) étaient BP et 71 (28 %) étaient BN. La sensibilisation à la blatte venait après celle aux acariens (97 %). L’âge moyen était de 44±14ans sans différence entre les deux groupes. Le sex-ratio était de 0,77 chez les BP et 0,91 chez les BN. Le nombre moyen de sensibilisation était plus élevé chez les BP que chez les BN (6±2 vs 4±2, p=0,00), de même que la fréquence de la rhinite (87,5 % vs 61 %, p=0,00). Il n’a pas été observé une association statistiquement significative entre la sensibilisation à la blatte et celle aux autres allergènes.
La sensibilisation à la blatte chez l’asthmatique atopique à Cotonou est fréquente et s’associe à une élévation du nombre de sensibilisation et à une fréquence plus élevée de rhinite.
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Publié par Elsevier Masson SAS.