Si l’asthme est le plus souvent une maladie simple à diagnostiquer et facile à contrôler, un sous-groupe de patients asthmatiques ne peut être pris en charge de façon satisfaisante.
Déterminer les caractéristiques épidémiologiques et cliniques de l’asthme difficile à contrôler et identifier les facteurs aggravants.
Étude rétrospective, portant sur les patients présentant un asthme difficile à contrôler selon les critères de l’American Thoracic Society.
Nous avons inclus 40 patients répartis en 14 hommes et 26 femmes d’âge moyen 50,6±8,3ans. L’ancienneté de l’asthme était de 17,4±5,8ans. L’origine allergique était retenue sur la positivité des tests cutanés chez 23 malades et les allergènes les plus fréquents étaient les acariens (18 patients), suivis par les pollens (7 patients). Le diagnostic d’aspergillose bronchopulmonaire allergique était retenu chez une patiente et celui d’une vascularite type Churg et Strauss chez une autre. Des antécédents d’hospitalisation en réanimation pour asthme aigu grave étaient retrouvés chez 19 patients dont 12 ont nécessité le recours à la ventilation mécanique. L’interrogatoire associé aux différentes explorations réalisées à la recherche de facteurs aggravants ont permis de retrouver des signes de rhinite chez 19 patients, un tabagisme chez 21 patients, un reflux gastro-œsophagien chez 9 patients et une intolérance à l’aspirine chez 4 patients.
Notre étude nous a permis de décrire les particularités des asthmes difficiles. La réalisation d’une étude tunisienne multicentrique à plus grande échelle nous permettra de mieux caractériser ce phénotype d’asthme.
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Publié par Elsevier Masson SAS.