Les exacerbations aiguës (EA) de la BPCO sont coûteuses et source de morbidité et de mortalité. Elles devraient être considérées comme cibles thérapeutique et préventives majeures.
Étudier les caractéristiques des patients présentant des EA fréquentes.
Étude rétrospective comparative incluant les patients hospitalisés pour EA de BPCO de 2009 à 2013. Cent dix-huit patients ont été inclus répartis en 2 groupes : groupe 1 comportant 40 patients exacerbateurs fréquents (EF) (au moins 2 EA/an) et groupe 2 incluant 78 patients non exacerbateurs fréquents (NEF).
Les EF étaient plus jeunes (66 vs 71ans ; p=0,05) avec un tabagisme plus important (61 PA vs 56 PA ; p=0,053). Ils avaient une BPCO plus sévère sans différence significative (59 % ayant un stade 3 et 4 pour les EF vs 54 % pour les NEF ; p=0,6). De même ils avaient plus de signes de CPC (61 % contre 22 % ; p=0,031), plus de syndrome inflammatoire biologique (CRP à l’état de base de 35mg/L vs 11mg/L ; p=0,03), plus de comorbidités (61 % contre 22 % ; p=0,031), plus d’exacerbations sévères (86 % vs 61 % ; p=0,07), un recours plus fréquents à la ventilation non invasive (29 % vs 13 % ; p=0,05) et à la ventilation mécanique en réanimation (21 % vs 7 % ; p=0,025). La colonisation par le pyocyanique n’était observée que chez les EF (3 patients). La prescription de l’oxygénothérapie à domicile était plus fréquente pour les EF (25 % vs 12 % ; p=0,04). Aucun décès n’a été noté pour les NEF contrairement aux EF où 4 décès ont été constatés.
Les EF étaient plus jeunes et avaient plus d’intoxication tabagique, des signes de CPC et un syndrome inflammatoire biologique plus fréquents. Ils avaient plus de comorbidités et d’exacerbations sévères.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.
© 2014
Publié par Elsevier Masson SAS.