Déterminer l’impact des exacerbations aiguës (EA) sévères (EA nécessitant l’hospitalisation) sur l’évolution et le pronostic de la BPCO.
Étude rétrospective portant sur les dossiers des patients porteurs de BPCO hospitalisés et/ou suivis à la consultation entre janvier 1990 et décembre 2012. Nous avons ainsi réparti notre population en 2 groupes : groupe 1 : patients hospitalisés une ou plusieurs fois pour exacerbations sévères (1050 patients, 80 %), groupe 2 : patients ayant des EA modérées et n’ayant jamais nécessité l’hospitalisation (250 patients, 20 %).
L’étude a inclus 1300 patients BPCO avec un âge moyen de 66ans. Il n’y avait pas de différence concernant l’âge, le genre et l’intensité de l’intoxication tabagique entre les 2 groupes. Les patients de groupe 1 sont plus symptomatiques que le groupe 2 (mMRC≥2 : 64 % versus 34 %, p<0,001), sont plus souvent GOLD 3–4 (71 % vs 37 %, p<0,001), ont un VEMS plus bas (1,16L vs 1,54L, p<0,001), ont une obstruction bronchique plus sévère (VEMS/CVF=57,4 % vs 61 %, p<0,001), une PaO2 plus basse (68,4 vs 77,2mmHg, p<0,001) et une PaCO2 plus élevée (41,4 vs 37mmHg, p<0,001). Le déclin annuel du VEMS était significativement plus accéléré pour le groupe 1 (−57 vs −41mL/an, p<0,001). La présence d’exacerbations sévères était significativement associée à une nécessité d’OLD (15 % vs 0 %, p<0,001). La médiane de survie était significativement plus basse dans le groupe 1 (60±3 vs 240±35mois, p<0,001).
Les patients porteurs de BPCO ayant des exacerbations sévères sont plus symptomatiques, avec une atteinte fonctionnelle respiratoire sévère, un déclin rapide du VEMS et une mortalité plus élevée.
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© 2014
Publié par Elsevier Masson SAS.