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Mise au point d’un modèle chronique d’exacerbation de l’asthme par les hydrocarbures aromatiques polycycliques - 04/04/15

Doi : 10.1016/j.rmr.2015.02.034 
P. de Nadaï 1, , B. Rezgui 1, C. Duez 1, H. Vorng 1, J. Balsamelli 1, A. Tsicopoulos 1, 2
1 Immunité Pulmonaire, Centre d’Infection et d’Immunité de Lille, Inserm U1019, Lille, France 
2 CHRU de Lille, Lille, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les maladies allergiques sont en forte augmentation dans les pays industrialisés et les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) sont fortement suspectés d’y participer. La chronicité de l’asthme allergique est associée à un remodelage et une augmentation des neutrophiles pulmonaires. De nouvelles populations lymphocytaires productrices d’Interleukine 17 (IL-17) et exprimant l’Aryl hydrocarbon receptor (AhR) ont été décrites. L’IL-17 est impliquée dans le recrutement des neutrophiles et potentiellement dans l’exacerbation de l’asthme et l’AhR est un facteur de transcription qui lie les HAP. Il pourrait donc constituer un lien entre les polluants et l’exacerbation de l’asthme chronique.

Méthodes

Afin d’évaluer le rôle des HAP dans l’exacerbation de l’asthme chronique, nous avons utilisé le HAP : benzo(a)pyrène (B[a]P) adsorbé sur des nanoparticules de carbone dans un modèles d’asthme au Dermatophagoïdes farinae (Df) chez la souris C57/BL6. Les souris sont sensibilisées et provoquées avec le Df en intranasale (IN) en coadministration ou non de différentes doses de nanoparticules 5jours par semaines pendant 3 à 8semaines. Différents paramètres de l’inflammation ont été évalués 24h après la dernière IN.

Résultats

Nous avons montré avec le Df seul une augmentation de l’ensemble des paramètres analysés après 3semaines et jusqu’à 6semaines de provocations avec une diminution après 8semaines. Ainsi nous avons choisi 3semaines de provocations pour le modèle chronique. La dose de B[a]P nécessaire à l’exacerbation et tolérée par les souris a été évalué dans le modèle aigu et nous avons déterminé des doses efficaces inférieures à 2,5μg de B[a]P. Ainsi, dans le modèle chronique, nous avons choisi d’utiliser des doses de 1 et 2μg de B[a]P. Ces doses étaient suffisantes pour induire une augmentation du recrutement cellulaire avec une différence entre les nanoparticules seules et les nanoparticules couplées au B[a]P.

Conclusion

Ce travail nous a permis de mettre en place un modèle chronique à Df et d’évaluer la dose efficace et non toxique de nanoparticules capables d’exacerber cette réaction inflammatoire.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Asthme, Allergie


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© 2015  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 32 - N° 3

P. 317 - mars 2015 Retour au numéro
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