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Effets physiologiques de la compression ostéopathique du ganglion ptérygo-palatin chez des patients atteints du syndrome d’apnées obstructives du sommeil, étude prospective, randomisée, croisée, contrôlée, contre manœuvre factice et en simple insu - 04/04/15

Doi : 10.1016/j.rmr.2015.02.083 
O. Jacq 1, 2, , S. Souchet 3, T. Similowski 1, 2, V. Attali 1, 2
1 Inserm, UMR_S1158, Neurophysiologie Respiratoire Expérimentale et Clinique, Paris, France 
2 AP–HP, GHPS Charles-Foix, Service des Pathologies du Sommeil, Service de Pneumologie et Réanimation Médicale, Paris, France 
3 Université Paris I - Panthéon-Sorbonne, laboratoire Statistique, Analyse, Modélisation Multidisciplinaire (SAMM-EA4543), Paris, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Objectif

La compression ostéopathique du ganglion ptérygo-palatin (GPP), relais du système sympathique et des nerfs crâniens mixtes, améliore potentiellement la perméabilité des voies aériennes supérieures (VAS) et est utilisée empiriquement dans le traitement du ronflement et la rhinite chronique. L’objectif de l’étude était d’en évaluer l’effet chez des patients présentant un syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS), pathologie caractérisée par une obstruction récurrente des VAS au cours du sommeil.

Méthodes

La compression active (CA) bilatérale du GPP était comparée à une compression simulée (CS) en méthodologie randomisée croisée, en simple insu pour l’ostéopathe et double insu pour le médecin. Étaient recueillis avant CA et CS, à 30minutes et à 24h, la pression critique de fermeture Pcrit et le débit de pointe intranasal (DPIN). Une polysomnographie était réalisée 7jours avant et 24h après CA et CS. Un test de Shirmer était réalisé au cours de CA et CS.

Résultats

Trente et un patients (25 H/6 F) avaient à l’inclusion les caractéristiques suivantes (médiane [quartiles]), 56,5ans [51 ; 64], 89,5kg [77 ; 103,2], Pcrit basale −22,5[−27 ; −10] cmH2O et IAH 36,8/h[21 ; 43]. CA a amélioré significativement par rapport à CS, le DPIN à 30min (14,8 [14 ; 39] L/min, p=0,0001) et 24h (30 [10 ; 45] L/min, p=0,0001). La variation de la Pcrit à 24h dans les groupes CA et CS était respectivement de −2,2[−5,3 ; −0,2] et −0,8[−2,8 ; 1,8] ; différence −2,2[−6,4 ; 1,3] cmH2O (p=0,047). Il n’y avait pas de différence entre CA et CS sur Pcrit à 30min ni sur IAH.

Conclusion

Chez ces patients SAOS, la CA a amélioré la perméabilité nasale à 30min et 24heures, et la stabilité des VAS à 24heures, évaluée par la Pcrit. Le mécanisme d’action pourrait être une modification du contrôle neuro-végétatif des VAS induite par la compression du GPP. Ces résultats préliminaires soutiennent la poursuite de l’investigation : fréquence d’administration, délai et durée d’action, patients répondeurs. Cette technique pourrait représenter un complément aux traitements conventionnels du SAOS (PPC, orthèse).

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Physiologie, Contrôle ventilatoire


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© 2015  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 32 - N° 3

P. 338-339 - mars 2015 Retour au numéro
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