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Hémorragie intra-alvéolaire - 06/05/15

Doi : 10.1016/j.rmr.2014.11.066 
A. Parrot a, , b , M. Fartoukh a, b, c, J. Cadranel a, c
a Service de réanimation, hôpital Tenon, AP–HP, 75020 Paris, France 
b Centre expert en oncologie thoracique et de compétence en maladies rares, service de pneumologie, hôpital Tenon, AP–HP, 75020 Paris, France 
c Université Pierre-et-Marie-Curie, Paris 06, France 

Auteur correspondant. Service de pneumologie et réanimation, hôpital Tenon, AP–HP, 4, rue de la Chine, 75970 Paris cedex 20, France.

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Résumé

L’hémorragie intra-alvéolaire (HIA), maladie rare, est une urgence thérapeutique car elle peut conduire rapidement vers une insuffisance respiratoire aiguë asphyxiante avec décès. L’hémoptysie associée à une anémie et à des infiltrats pulmonaires suggère le diagnostic d’HIA mais elle peut manquer dans un tiers des cas, y compris chez des patients en détresse respiratoire. Le diagnostic d’HIA repose sur la réalisation d’un lavage broncho-alvéolaire. Les étiologies en sont très nombreuses. Il importera de dépister les HIA d’origine septique, puis de séparer les HIA immunes (les vascularites liées aux anticorps anti-cytoplasme des polynucléaires neutrophiles [ANCA], les connectivites et le syndrome de Goodpasture) avec la recherche d’auto-anticorps et la réalisation de biopsies au niveau des organes facilement accessibles, des HIA non immunes avec la réalisation d’une échographie cardiaque. La biopsie pulmonaire doit rester exceptionnelle. En cas d’HIA immune inaugurale, un traitement par stéroïdes et cyclophosphamide peut être débuté. Les indications du rituximab commencent à être établies (formes non graves et réfractaires). Le bénéfice des échanges plasmatiques est indiscutable dans le syndrome de Goodpasture. Chez un patient suivi pour une maladie immune susceptible d’engendrer une HIA, on s’efforcera d’écarter une infection dans un premier temps.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Alveolar hemorrhage occurs relatively rarely and is a therapeutic emergency because it can quickly lead to acute respiratory failure, which can be fatal. Hemoptysis associated with anemia and pulmonary infiltrates suggest the diagnosis of alveolar hemorrhage, but may be absent in one third of cases including patients in respiratory distress. The diagnosis of alveolar hemorrhage is based on the findings of a bronchoalveolar lavage. The causes are numerous. It is important to identify alveolar hemorrhage due to sepsis, then separate an autoimmune cause (vasculitis associated with antineutrophil cytoplasmic antibody, connective tissue disease and Goodpasture's syndrome) with the search for autoantibodies and biopsies from readily accessible organs, from a non-immune cause, performing echocardiography. Lung biopsy should be necessary only in exceptional cases. If the hemorrhage has an immune cause, treatment with steroids and cyclophosphamide may be started. The indications for treatment with rituximab are beginning to be established (forms that are not severe and refractory forms). The benefit of plasma exchange is unquestionable in Goodpasture's syndrome. In patients with an immune disease that can lead to an alveolar hemorrhage, removing any source of infection is the first priority.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Hémorragie intra-alvéolaire, Vascularites, Capillarite pulmonaire, Syndrome de Goodpasture

Keywords : Intra-alveolar hemorrhage, Vasculitis, Pulmonary capillaritis, Goodpasture's syndrome


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Vol 32 - N° 4

P. 394-412 - avril 2015 Retour au numéro
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