Altération des propriétés immunosuppressives de l’épithélium bronchique chez les greffés pulmonaires : modèle ex vivo de réponse T-allogénique - 11/06/15
Résumé |
Le syndrome de bronchiolite oblitérante (SBO) conditionne la survie après transplantation pulmonaire. Il est la traduction fonctionnelle d’une fibroprolifération bronchiolaire liée à l’interaction entre cellules présentatrices d’antigène (CPA), cellules épithéliales bronchiques (CEB) et lymphocytes T (LyT). Des CEB issues de patients greffés pulmonaires ont été cultivées en lignée primaire et leurs propriétés immunosuppressives évaluées au cours de réactions mixtes lymphocytaires (MLR) entre Ly T autologues et CPA. Des CEB issues de donneurs d’organe ont été utilisées comme témoins. L’effet potentiel tolérogène de HLA-G, TGF-β, IL-10 et PGE2 a été étudié via leur blocage en MLR (Ac monoclonaux).
Résultats |
Vingt greffés pulmonaires (n=6 avec SBO, n=14 stables) et 17 témoins ont été inclus (2012–2014). Les CEB de témoins inhibaient fortement l’alloprolifération Ly T (inhibition moyenne 51,2+7 %). Cette capacité était altérée chez les greffés stables, (24,6+6,6 %), mais restaurée chez les greffés en SBO (63,7+8 %). Les mêmes résultats étaient observés avec le surnageant de culture des CEB. Le blocage d’HLA-G, PGE2, TGF-β ou IL-10 a montré une restauration partielle de l’alloprolifération T au cours des MLR. En conclusion, dans ce modèle ex vivo de culture cellulaire, la CEB est un puissant inhibiteur de la prolifération Ly T. Cet effet immunosuppresseur semble altéré chez les greffés stables, et restauré en cas de SBO. Le rôle des facteurs solubles est suspecté.
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