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Caractéristiques des patients asthmatiques avec élévation des IgG4 sériques - 11/06/15

Doi : 10.1016/j.rmr.2015.04.012 
T. Flament 1, , S. Marchand-Adam 1, 2, 3, P. Diot 1, 2, 3, C. Dupin 1, L. Guilleminault 1, 2, 3
1 CHRU de Tours, service de pneumologie et d’explorations fonctionnelles, avenue de la République, 37170 Chambray-lès-Tours, France 
2 Centre d’étude des pathologies respiratoires, UMR 1100/EA6305, Tours, France 
3 Université François-Rabelais de Tours, EA6305, Tours, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le rôle exact des IgG4, sous classe d’immunoglobuline G, n’est pas bien connu. Peu de données sont disponibles sur la présence des IgG4 aux cours des pathologies pulmonaires. Un asthme serait présent chez 20 % des patients atteints par un syndrome d’hyper-IgG4. Notre hypothèse est qu’une élévation des IgG4 pourrait être associée à un phénotype particulier d’asthme.

Méthodes

Dans une étude rétrospective menée de janvier 2006 à juillet 2014, un dosage a été réalisé dans le cadre du bilan d’asthme difficile chez 122 patients. Les données de patients asthmatiques avec une élévation des IgG4 (définie par un rapport IgG4/IgG supérieur à 10 %) ont été comparées à celles des patients asthmatiques sans élévation des IgG4.

Résultats

Une élévation des IgG4 était retrouvée chez 17 % des patients avec un asthme difficile. Les patients avec des IgG4 augmentées avaient une FeNO médiane significativement plus élevée (62 [41–115] ppb vs 36 [24–51] ppb). L’éosinophilie sanguine médiane étaient également significativement plus élevée (0,21 [0,08–0,53] G/L vs 0,86 [0,56–1,69] G/L). Dans le groupe avec IgG4 augmentées, on trouve une tendance non significative à un moins bon contrôle de l’asthme (68 % de non contrôle vs 51 %). Aucun patient ne présentait d’argument pour un syndrome d’hyper-IgG4.

Discussion et conclusion

Nous observons dans notre cohorte d’asthme difficile qu’une élévation des IgG4 est fréquente et possiblement associée à une hyperéosinophilie. On suppose que l’activation de certain lymphocyte T régulateur ou B régulateur vont favoriser la sécrétion d’IgG4 (sous l’action de l’IL-10) en réponse à l’activation des lymphocytes TH2, reflétée par l’élévation des éosinophiles.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2015  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 32 - N° 5

P. 553 - mai 2015 Retour au numéro
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