Les pneumopathies infiltrantes diffuses (PID) constituent un groupe de pathologie fréquente en pneumologie, leur expression clinique riche à la fois thoracique et extra-thoracique les rend parmi les maladies les plus invalidantes. Le scanner thoracique de haute résolution est un élément clé dans le bilan diagnostique. Une meilleure analyse permet d’orienter le diagnostic étiologique. Le but de notre travail est de préciser l’apport du scanner thoracique dans le diagnostic des PID.
Nous avons analysé rétrospectivement 120 dossiers de patients hospitalisés pour PID colligés au service de pneumologie au CHU Ibn Rochd de Casablanca entre janvier 2017 et décembre 2019.
Il s’agissait de 79 femmes et 41 hommes. La moyenne d’âge était de 52 ans avec des extrêmes de 24 à 79 ans. Les symptômes cliniques étaient dominés par la dyspnée (91,3 %) et la toux (78 %). Au scanner thoracique, un syndrome interstitiel fait d’infiltrats réticulo-micronodulaires et nodulaires diffus et bilatéraux était notés dans 43 cas, soit 35,8 %. L’épaississement des septa interlobulaires et/ou intralobulaires dans 72 cas, soit (60 %) et le verre dépoli dans 78 cas (65 %). Un rayon de miel était retrouvé dans 40 cas (33,3 %), une atteinte alvéolo-interstitielle dans 32 cas (26,6 %) et les adénopathies médiastinales 22 %. Une fibrose pulmonaire était retrouvée dans 10 cas. Les étiologies des PID étaient dominées par la sarcoïdose dans 35 %, les connectivités dans 16 %, la pneumopathie d’hypersensibilité dans 6 %, la lymphangite carcinomateuse dans 2 % et la fibrose idiopathique dans 9 %.
Les aspects scanographiques des PID sont multiples : dominés dans notre contexte par les réticulations, épaississements des septas et le verre dépoli. Une approche clinique et scanographique, basées notamment sur l’analyse des signes prédominants, guide le clinicien dans la prise en charge des PID.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.
© 2020
Publicado por Elsevier Masson SAS.