Comparaison des paramètres de ventilation entre les différentes étiologies d’insuffisance respiratoire chronique au sein de la cohorte ANTADIR GAVO2 - 12/01/25

Resumen |
Introduction |
La ventilation non invasive (VNI) est devenue actuellement le traitement de référence de l’insuffisance respiratoire chronique avec hypoventilation alvéolaire. Bien que les principes du traitement soient les mêmes, l’adaptation des réglages est spécifique à chaque patient avec des recommandations qui divergent en fonction de l’étiologie. Cependant, il n’existe pas de données de vraie vie concernant les différences de paramètres en fonction du type d’insuffisance respiratoire chronique. L’objectif de ce travail est de comparer au sein de la cohorte descriptive ANTADIR GAVO2 les différences de prescriptions de paramètres entre les patients atteints de BPCO, les patients atteints de SOH, les patients atteints de SLA et les patients atteints de myopathies.
Méthodes |
Étude multicentrique prospective et observationnelle. Les patients inclus dans la cohorte ont été séparés en 4 groupes : BPCO, SOH, SLA et myopathies. Les autres étiologies n’ont pas été incluses. Tous les paramètres ventilatoires ont été collectés et comparés (le type de ventilateur, le mode, et les paramètres ventilatoires).
Résultats |
De mai 2015 à avril 2024, 3494 patients ont été inclus dans la cohorte ANTADIR GAVO2dans 19 centres et 2822 patients ont été inclus dans l’analyse (32 % (909) SLA, 34 % (959) BPCO, 27 % (750) SOH et 7 % (204) myopathes). Le critère d’indication de mise en route de la ventilation le plus fréquent sont les anomalies gazométriques (BPCO 71 %, SOH 74 %, SLA 33 %, Myopathies 43 %, p<0,005), sauf pour les patients atteints de SLA où les symptômes représentent le critère principal d’initiation (48 %). Une ventilation de niveau 1 était la plus fréquemment utilisée (80 % des patients atteints de BPCO, 76 % des patients atteints de SOH et 73 % des patients atteints de myopathies, mais seulement 14 % des patients atteints de SLA qui utilisaient préférentiellement une ventilation de niveau 3). Le mode S/T était le plus fréquemment instauré (86 % des patients atteints de BPCO, 82 % des SOH, 95 % des SLA et 90 % des myopathes). Enfin, les patients utilisaient en grande majorité un masque bucco-nasal (BPCO : 86 %, SOH 83 %, SLA 87 %, Myopathies 71 %). Concernant les réglages, l’aide inspiratoire était plus élevée chez les patients atteints de BPCO (12 [10–14] cmH2O) que dans les autres groupes (SOH 11 [8–14]), SLA 8 [7–10] et Myopathies 8 [6–10] cmH2O, p<0,005). La PEP était plus importante chez les patients atteints de SOH (8 [7–10] que dans les autres groupes (BPCO 6 [5–8], SLA 5 [4–8], Myopathies 6 [5–9], p<0,005) (Fig. 1).
Conclusion |
Cette cohorte prospective offre une analyse fiable et représentative de la réalité de la VNI à domicile en France. À l’heure où la pratique de la ventilation non invasive de domicile est en pleine mutation avec l’émergence de la télésurveillance et de la prise en charge en ambulatoire, ces données permettent de mieux appréhender les problématiques et les défis futurs pour l’organisation de sa prise en charge et la recherche clinique.
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Vol 17 - N° 1
P. 3-4 - janvier 2025 Regresar al número¿Ya suscrito a @@106933@@ revista ?