En plus de son efficacité en première ligne dans le traitement du CBNPC avec mutation EGFR, l’erlotinib a aussi démontré un bénéfice de survie significatif en 2e/3e ligne thérapeutique chez des patients non sélectionnés.
Analyse de la tolérance et de l’efficacité de l’erlotinib en traitement de rattrapage dans des CBNPC à statut mutationnel EGFR inconnu.
Étude rétrospective portant sur tous les patients atteints d’un CBNPC suivi de 2008 à 2014 et ayant reçu de l’erlotinib après échec d’une première ligne de chimiothérapie (devant la non-disponibilité des moyens de recherche d’une mutation activatrice de l’EGFR, l’erlotinib ne pouvait être administré qu’en deuxième ou troisième ligne).
Vingt-trois cas étaient éligibles à recevoir l’erlotinib à 150mg/j, 36 cas en 2e intention (CBNPC non épidermoïde, ayant progressé après chimiothérapie de 1re ligne à base de pémétrexed), et 47 cas en 3e ligne (après échec du docétaxel ou pour raison de toxicité). Chez les 83 patients (8 femmes non fumeuses et 75 hommes dont 54,4 % fumeurs actifs et 10,5 % non-fumeurs), l’âge médian était de 56ans. Le PS était égal à 2 dans 8,3 % des cas (PS=1 : 70 % ; PS=0 : 21,7 %), l’adénocarcinome était majoritaire à 72 % contre 28 % d’épidermoïde, les stades avancés (IV : 55 % et III : 45 %). La durée du traitement était en moyenne de 6 mois. Les effets secondaires rencontrés étaient des diarrhées de grade I/II chez 25 % des patients, une toxicité cutanée chez 65 % des cas (dont 6 sévères). Le taux de contrôle de la maladie était de 51,6 % ; une amélioration clinique avec meilleure qualité de vie était constatée chez 43,3 % des patients. La médiane de survie globale était de 16,6 mois. Le taux de survie à 1 an était de 69 % et à 2ans de 31 %, aucune différence significative n’est retrouvée en fonction du sexe, de l’histologie et du tabagisme.
Dans le CBNPC, l’erlotinib constitue un traitement de choix en 2e et 3e ligne thérapeutique du fait de son profil de tolérance et d’efficacité.
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© 2015
Publié par Elsevier Masson SAS.