La tuberculose ganglionnaire périphérique est la localisation extra-pulmonaire la plus fréquente. Elle demeure une préoccupation constante en raison des problèmes diagnostiques et thérapeutiques qu’elle pose.
Notre étude était rétrospective portant sur 141 cas de tuberculose ganglionnaire périphérique, colligés au centre de diagnostic de tuberculose et des maladies respiratoires Casa Anfa entre juin 2014 et juin 2015.
Il s’agit de 89 femmes et 52 hommes avec une moyenne d’âge de 32ans (extrêmes : 6 mois à 71ans). Parmi nos patients, 15 % avaient un contage tuberculeux, 7 % étaient déjà traités pour tuberculose, et 4 % étaient diabètiques. Les adénopathies étaient cervicales droites dans 53 % des cas, gauches dans 22 %, bilatérales dans 3 %, sus-claviculaires droites dans 5 % et gauches dans 3 %. Le siège axillaire était noté dans 4 % des cas et inguinal dans 2 %. L’intradermoréaction à la tuberculine était positive dans 39 % des cas. L’étude histologique de la biopsie ganglionnaire avait noté un granulome tuberculoïde sans nécrose dans 28 % et avec nécrose caséeuse dans 69 %. La culture du fragment biopsié, réalisé dans seulement 17 % des cas, a toujours isolé le BK. La tuberculose ganglionnaire périphérique est associée à une tuberculose pulmonaire dans 5 %, ganglionnaire médiastinale dans 4 % et pleurale dans 2 %. Tous les patients étaient traités par un traitement antibacillaire selon le programme national de lutte antituberculeuse. L’évolution était marquée par la guérison dans 86 %, la rechute dans 7 % et l’échec thérapeutique dans 3 %. Six malades sont perdus de vue.
Nous insistons à travers cette étude sur la fréquence de la tuberculose ganglionnaire périphérique chez l’adulte jeune et sur ses difficultés diagnostiques et thérapeutiques.
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© 2015
Publié par Elsevier Masson SAS.