Le pneumotachographe (PT) est l’outil le plus utilisé pour mesurer la ventilation courante bien qu’il nécessite l’emploi d’un embout buccal à l’origine de modifications des paramètres ventilatoires. Pour la mesure de la respiration spontanée, la pléthysmographie respiratoire d’inductance (RIP) incluant des sangles thoraco-abdominales permet d’éviter ces biais. Cependant, les mouvements générés lors d’un exercice peuvent créer des artefacts de mouvement de tissus et contaminer le signal thoracique du RIP. Pour cette raison, notre objectif est de décrire et de valider une nouvelle méthode d’utilisation du RIP en étudiant la combinaison de signaux issus des mouvements thoraciques et des variations de pression nasale (Fig. 1).
Un algorithme, conçu dans le domaine temporel, reposant sur l’élimination d’artefacts de faible amplitude a été appliqué au signal RIP thoracique brut. Cette méthode de détermination des paramètres ventilatoires est compatible avec la mesure simultanée par PT. Deux cent six sessions de comparaison d’uneminute ont été réalisées au repos et à l’exercice modéré chez 30 volontaires sains.
Les comparaisons entre les résultats issus du RIP traités par notre algorithme et ceux du PT objectivent des corrélations très significatives concernant le volume courant (VC), le temps inspiratoire (Ti) et expiratoire (Te). De plus, les biais calculés par la méthode de Bland et Altman étaient raisonnablement faibles concernant les VC (0,04L) et Ti (0,02s) et acceptables concernant les Te (<0,1s), ainsi que les ordonnées à l’origine issus des régressions linéaires (0,01L, 0,06s, 0,17s respectivement). Les ratios Ti/Ttot et VC/Ti étaient également statistiquement corrélés.
Nous concluons que le signal du RIP filtré par l’algorithme de notre méthode est suffisamment précis pour évaluer les variations de ventilation courante au repos ainsi que celles liées à des activités physiques modérées.
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Publié par Elsevier Masson SAS.