Les patients porteurs de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) doivent être répartis en fonction de leurs phénotypes, pour mieux adapter la prise en charge au stade de la maladie. Les caractéristiques de ces phénotypes commencent à être mieux connues.
Afin de déterminer le profil de ce phénotype dans notre contexte, on a mené une étude comparative portant sur 60 patients porteurs de BPCO colligés répartis en deux groupes. Le groupe 1 comporte 24 patients BPCO exacerbateurs fréquents (40 %), et le groupe 2 comporte 36 non exacerbateurs fréquents (60 %).
Il n’y avait pas de différence concernant l’âge, le genre, l’origine urbaine et le bas niveau socio-économique entre les deux groupes. La consommation tabagique moyenne était de 43 PA dans le groupe 1 vs 35 PA dans le groupe 2. Le nombre moyen d’exacerbations sévères par an dans le groupe 1 était de 3,7 vs 0,8 dans le groupe 2 (p<0,01). La spirométrie avait noté un trouble obstructif sévère irréversible dans 35 % du groupe 1 vs 22 % du groupe 2 (p<0,05). Selon le GOLD, le stade 4 était retrouvé dans 19 % du groupe 1 vs 12 % du groupe 2, stade 3 dans 41 % vs 43 %, stade 2 dans 29 % vs 21 % et stade 1 dans 11 % vs 24 % (p<0,02). La gazométrie avait noté une hypoxie associée à une hypercapnie dans 19 % du groupe 1 vs 8,6 % du groupe 2 (p<0,05). Une oxygénothérapie à domicile était nécessaire dans 16 % du groupe 1 vs 12 % du groupe 2.
À l’issue de cette comparaison, nous soulignons la fréquence élevée des BPCO exacerbateurs fréquents, leur profil plus sévère et nous insistons sur la lutte antitabac.
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Publié par Elsevier Masson SAS.