Les pneumopathies communautaires chez les diabétiques sont potentiellement graves du fait de l’immunodépression générale et locale et s’associent à une augmentation de morbidité et de mortalité.
Nous avons mené une étude comparative concernant 34 patients diabétiques (groupe D) et 36 patients non diabétiques (groupe ND). Nous avons exclu les autres comorbidités : pathologie chronique cardiaque et respiratoire, tabagisme, alcoolisme, immunodéficience et maladie neurologique.
La moyenne d’âge est de 54ans dans le groupe D et de 34ans dans le groupe ND, avec une prédominance masculine dans les deux groupes. Le délai de consultation moyen était similaire entre les deux groupes. La fièvre à l’admission était non significative pour les deux groupes. Le téléthorax a objectivé une opacité alvéolaire dans tous les cas : unilatérale dans 20 % dans le groupe D et dans 87 % dans le groupe ND (p<0,01), bilatérale dans 32 % des cas dans le groupe D et dans 3 % dans le groupe ND (p<0,01). Le stade III selon le score pronostic de Fine était présent dans 75 % dans le groupe D contre 11 % du groupe ND. L’examen cytobactériologique des expectorations a isolé des germes, dominé par les BGN dans le groupe D et par les Cocci gram positifs dans le groupe ND. Une bi-antibiothérapie a été nécessaire dans 75 % des cas du groupe D contre 17 % du groupe ND. L’évolution a été bonne chez 92 % des cas du groupe D et chez tous les malades du groupe ND.
À travers les résultats de notre étude, le diabète représente un facteur de risque majeur des pneumonies infectieuses aiguës. Le pronostic dépend de la qualité et la précocité de prise en charge.
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Publié par Elsevier Masson SAS.