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Le profil étiologique, évolutif et thérapeutique des pyopneumothorax tuberculeux : à propos de 28 cas - 21/12/15

Doi : 10.1016/j.rmr.2015.10.518 
F. Badri , H. Serhane, S. Ait Batahar, S. Hafsa, L. Amro
 CHU Mohammed VI Marrakech, Marrakech, Maroc 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La tuberculose est un enjeu de santé publique dans le monde et reste une priorité au Maroc où elle détermine toujours des formes graves comme le pyopneumothorax. Ce dernier est une complication rare et grave, secondaire à la rupture d’une caverne tuberculeuse dans la cavité pleurale. Il pose encore des problèmes aussi bien diagnostiques que thérapeutiques.

Méthodes

Nous avons réalisé une étude rétrospective de janvier 2005 a juillet 2015 portant sur 28 patients colligés au service de pneumologie au CHU Mohammed VI au cours de cette période.

Résultats

La moyenne d’âge était de 25,3ans (extrêmes allant de 18 à 41ans), avec une nette prédominance masculine à 73 %. Le diabète a été retrouvé dans 4 cas. Les signes fonctionnels sont dominés par la fièvre, les sueurs nocturnes, la douleur thoracique, la dyspnée et l’amaigrissement qui sont présents dans 100 % des cas. La toux productive est présente dans 82 % des cas, la toux sèche dans 18 % des cas et l’hémoptysie dans 22 % des cas. La radiographie thoracique a montré un hydropneumothorax associant des lésions parenchymateuses apicales dans tous les cas sous forme de nodules, d’infiltrats et ou d’excavations, une image cavitaire est retrouvée dans 14 cas. Le diagnostic positif repose sur la recherche de BAAR dans les expectorations dans 14 cas et dans le liquide pleural dans 5 cas. La biopsie pleurale est faite chez 9 patients retrouvant une inflammation granulomateuse épithéloïde et gigantocellulaire avec nécrose caséeuse. Tous les patients ont bénéficié de kinésithérapie respiratoire, d’un drainage thoracique et un traitement antibacillaire. Le recours à la chirurgie a eu lieu dans 11 cas. L’évolution était bonne dans 20 cas, par contre 8 patients ont gardé une pachypleurite séquellaire nécessitant une intervention chirurgicale.

Conclusion

Le PT est une forme particulière en raison de l’association fréquente à une tuberculose pulmonaire bacillifère, de la nécessité d’un traitement prolongé local, et du risque fréquent de séquelles pleuroparenchymateuses qui menacent le pronostic.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2015  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 33 - N° S

P. A236 - janvier 2016 Retour au numéro
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