S'abonner

Les tabagiques ont-ils un syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil plus sévère ? - 21/12/15

Doi : 10.1016/j.rmr.2015.10.591 
M. Mjid 1, , B. Melki 2, S. Toujani 1, N. Belloumi 1, Y. Ouahchi 1, N. Ben Salah 2, B. Louzir 2, N. Mhiri 1, J. Cherif 1, M. Beji 1
1 Université de Tunis El Manar, faculté de médecine de Tunis, hôpital La Rabta, service de pneumologie, unité de Recherche 12sp06, 1007 Tunis, Tunisie 
2 Université de Tunis El Manar, faculté de médecine de Tunis, CHU La Mongi Slim, service de pneumologie-allergologie, 2070 Sidi Daoud, La Marsa, Tunisie 

Auteur correspondant.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
Article gratuit.

Connectez-vous pour en bénéficier!

Résumé

Introduction

Il est actuellement établi que le tabac est un facteur de risque du syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS). L’influence du tabac sur la sévérité du SAHOS reste peu documentée. Le but de cette étude est d’analyser les caractéristiques du SAHOS chez les sujets tabagiques et d’évaluer l’influence du tabagisme sur la sévérité de la maladie.

Méthodes

Étude comparative, menée pendant une année, chez des patients explorés à l’unité de sommeil du service de pneumologie du CHU La Rabta à Tunis, pour suspicion de SAHOS. Les patients présentant un SAHOS confirmé par polygraphie de ventilation ont été retenus. La population d’étude a été répartie en 2 groupes selon le statut tabagique (G1 : tabagiques ; G2 : non tabagiques).

Résultats

Durant la période d’étude, 96 patients ont été explorés pour suspicion clinique de SAHOS. Parmi eux, 63 patients (67 %) avaient un SAHOS confirmé (G1=24, G2=39). La moyenne d’âge était comparable dans les 2 groupes. Le sexe masculin était prédominant dans le G1 (p<0,05). Tous les patients du G1 étaient tabagiques actifs avec une consommation moyenne de 21 paquets/année. Les patients du G1 avaient plus de comorbidités cardiovasculaires et métaboliques. La différence était significative pour la coronaropathie (p<10−3). Il n’existait pas de différence significative concernant la symptomatologie clinique nocturne et diurne dans les 2 groupes. L’index apnée-hypopnée (IAH) moyen était plus élevé dans le G1. Un SAHOS sévère était également plus souvent retrouvé dans le G1 (p>0,05). Des mesures hygiéno-diététique ont été préconisées chez tous les patients, associées à un sevrage tabagique dans le G1. La CPAP a été indiqué chez les patients ayant un SAOS sévère.

Conclusion

Le tabagisme est un facteur de risque de survenue et de sévérité du SAHOS. Le sevrage tabagique a donc une place importante dans la prise en charge thérapeutique du SAHOS.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2015  Publié par Elsevier Masson SAS.
Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 33 - N° S

P. A261 - janvier 2016 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Impact de la nicotine sur l’importance de la somnolence diurne au cours du syndrome d’apnée obstructive du sommeil
  • B. Dahri, A. Ben Mansour, H. Zaibi, J. Ben Amar, S. Azzabi, M. Baccar, H. Aouina
| Article suivant Article suivant
  • Stéatose hépatique non alcoolique associée à l’apnée obstructive du sommeil et l’insomnie
  • B. Omarjee, S. Budhan