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Le syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil de la femme est-il différent de celui des hommes ? - 21/12/15

Doi : 10.1016/j.rmr.2015.10.607 
S. Maalej 1, , D. Béjar 1, H. Gharsalli 1, A. Mathlouthi 1, O. Neffati 1, S. Aouadi 1, R. Fakhfekh 2, L. Douik El Gharbi 1
1 Service de pneumologie D, hôpital Abderrahmen Mami, Ariana, Tunisie 
2 Service d’épidémiologie, faculté de médecine, Ariana, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) est une pathologie fréquente, bien que sous-estimée. Malgré sa prédominance masculine, le SAHOS est non rare chez la femme avec une prévalence de 2 % contre 4 % chez l’homme. Des études récentes ont rapporté que le sexe féminin serait à l’origine de certaines particularités du SAHOS comparés à celui de l’homme.

Méthodes

Il s’agissait d’une étude rétrospective et comparative englobant 245 patients suivis au service de pneumologie D de l’hôpital Abderrahmen Mami de l’Ariana entre l’année 2006 et 2014 pour SAHOS.

Résultats

Notre étude a englobé 173 femmes (groupe 1) et 72 hommes (groupe 2). Le sexe-ratio H/F était de 0,56. La moyenne d’âge était de 55,5ans avec un écart-type de 12,8 [19–83] ans. Les femmes étaient plus âgées que les hommes (56,3 versus 54,1 ; p<0,2). Les femmes étaient moins tabagiques actifs (p<10−3 ; OR 7,85). En revanche, les femmes étaient plus exposées aux tabagismes passifs (p=0,001 ; OR 0,327). Concernant les comorbidités, seuls l’asthme étaient plus fréquent chez les femmes (p=0,001 ; OR 0,242). Concernant les manifestations cliniques du SAHOS, les femmes apnéiques avaient plus de céphalées au réveil (41,5 % vs 18,9 ; 0,02) et moins de trouble de la libido (1,8 % vs 5,5 % ; 0,002). L’obésité était plus fréquente chez les femmes (38,7±6,9 versus 34,1±6,9 ; p<0,04). La sévérité du SAHOS était similaire pour les deux sexes (IAH à 38,3/h±25,2 pour les femmes versus 37,9/h±18,5). Les femmes apnéiques avaient présenté plus d’hypoventilation alvéolaire (72,4 % vs 27,5 % p<0,002). Le genre n’est pas un facteur pronostic pour le SAHOS. Sur le plan thérapeutique, l’observance au traitement par PPC est identique dans les deux groupes.

Conclusion

Il ressort de cette étude que le SAHOS de la femme présente certaines caractéristiques qui le distinguent du SAHOS de l’homme. Ces particularités doivent être connues par le somnologue pour un diagnostic précoce et une prise en charge optimale du SAHOS chez la femme.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2015  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 33 - N° S

P. A266-A267 - janvier 2016 Retour au numéro
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