Dans les pays endémiques, le risque de complications infectieuses dont la tuberculose demeure fréquente chez les insuffisants rénaux chroniques dialysés, du fait de leur déficit immunitaire avec un risque de réactivation de l’infection tuberculeuse latente. L’objectif du travail est de déterminer la prévalence de la tuberculose chez les malades dialysés périodiquement au service d’hémodialyse et identifier les difficultés diagnostiques chez ces patients.
Il s’agit d’une étude rétrospective réalisée sur une période de cinq ans, sur une population de 392 patients pris en charge pour insuffisance rénale chronique terminale. Un examen clinique, une radiographie de thorax, une IDR à la tuberculine, un test quantiféron et des recherches de Bacille de Koch par culture ont été réalisés chez les patients jugés suspects de tuberculose.
Le diagnostic de tuberculose a été retenu chez 7 patients (5 hommes et 2 femmes). L’âge moyen est de 46,3 ans. L’incidence de la tuberculose est de 3,4 %. Dans plus de la moitié des cas soit 56,7 %, la localisation est extrapulmonaire (péritonéale : 21,7 %, pleurale : 13 %, ganglionnaire : 11 %, urinaire : 7 %, cérébrale : 2 %, articulaire : 2 %) et disséminée dans 9,1 % des cas. La recherche du bacille de Koch par culture a été positive dans trois cas. Dans les autres cas le diagnostic a été confirmé par l’étude histologique. L’évolution favorable sous traitement antituberculeux a été constatée chez tous les patients.
Sous nos climats, la tuberculose demeure fréquente chez les hémodialysés chroniques avec un risque de contamination voire de réactivation d’une infection tuberculeuse latente non négligeable. Le diagnostic est souvent tardif où certaines formes sont latentes. Le pronostic est souvent lié à la précocité thérapeutique. Dans certains cas, il est parfois nécessaire de mettre en route un traitement spécifique sans preuve formelle de tuberculose.
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Publié par Elsevier Masson SAS.