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Adénosine désaminase et tuberculose pleurale - 11/01/17

Doi : 10.1016/j.rmr.2016.10.591 
A. Atmane , M. Raoufi, J. Benamor, S. Hammi, K. Marc, M. Soualhi, R. Zahraoui, J. El Bourkadi
 Hôpital Moulay Youssef, Rabat, Maroc 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’adénosine désaminase (ADA) pleural est un biomarqueur proposé pour aider au diagnostic de la tuberculose pleurale. Au Maroc les pleurésies tuberculeuses constituent la première étiologie des pleurésies sérofibrineuses. L’objectif de notre étude est de montrer l’intérêt du dosage de l’ADA dans le liquide pleural, dans le diagnostic des pleurésies tuberculeuses.

Méthodes

Nous avons réalisé un dosage de l’adénosine désaminase dans le liquide pleural, selon la méthode de Giusti, chez 77 patients présentant une pleurésie, à l’hôpital du jour entre juin et août 2016. Nous avons classé les patients en deux groupes : pleurésies tuberculeuses et non tuberculeuses. Nous avons calculé la sensibilité (Se), la spécificité (Sp), la valeur prédictive positive (VPP) et la valeur prédictive négative (VPN) avec un seuil d’ADA fixé à 37UI/L.

Résultats

Cinquante-sept pleurésies étaient d’origine tuberculeuse, retenues sur des arguments cliniques et histologiques (par biopsie pleurale). Douze pleurésies étaient d’origine métastatique prouvées par la biopsie pleurale, 3 pleurésies purulentes, 2 pleurésies rhumatoïdes, 3 divers. Huit faux positifs ont été individualisés : 5 pleurésies métastatiques et 3 pleurésies purulentes. Aucun faux négatif n’a été mis en évidence. Le taux médian d’ADA pleural dans le groupe des pleurésies tuberculeuses était de 87UI/L versus 35UI/L dans le groupe des pleurésies non tuberculeuses. La sensibilité était de 100 %, la spécificité : 60 %, la VPP : 87 %, et la VPN : 100 %.

Conclusion

Dans les pays à forte prévalence tuberculeuse, face à une pleurésie lymphocytaire, la détermination de l’activité ADA pleurale peut constituer un test de première intention pour exclure ou retenir le diagnostic de pleurésie tuberculeuse. Pour notre étude, une valeur d’ADA pleural inférieure à 37UI/L, permet d’éliminer une origine tuberculeuse avec une VPN de 100 %. La spécificité étant altérée par la constatation de faux positifs dans les pleurésies purulentes et métastatiques, elle peut être améliorée en tenant compte des données microbiologiques, cytologique, pour les pleurésies purulentes et des données cytopathologiques du liquide pleural pour les pleurésies métastatiques. Dans notre pratique la mesure de l’ADA dans le liquide pleural semble améliorer la prise en charge des pleurésies tuberculeuses, elle permet de limiter le nombre de traitement antituberculeux probabiliste. Néanmoins, ces résultats sont obtenus sur un nombre limité de patients, des études à plus large échelle semblent nécessaire pour des résultats plus précis.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 34 - N° S

P. A244 - janvier 2017 Retour au numéro
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