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Syndrome d’apnée du sommeil chez la femme - 11/01/17

Doi : 10.1016/j.rmr.2016.10.678 
L. Berny , H. Benjelloun, N. Zaghba, N. Yassine
 CHU, Casablanca, Maroc 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le syndrome d’apnées obstructives au cours du sommeil (SAOS) est une affection qui peut atteindre 2 % des femmes et 4 % des hommes de la population générale d’âge compris entre 30 et 60ans. Les complications cardiaques et cérébrovasculaires associées à cette affection sont à l’origine d’une importante morbi-mortalité accrue qui en fait un véritable problème de santé publique.

Méthodes

Étude rétrospective étalée sur 16ans portant sur 315 observations de patients dont 215 femmes. Colligés au service des maladies respiratoires du CHU Ibn Rochd de Casablanca.

Durée

De 2006 à 2016, score Epworth et Berlin, examen clinique minutieux et polygraphie ventilatoire. Tous les dossiers sont traités sur Excel.

Résultats

Nous rapportons une étude rétrospective menée au service des maladies respiratoires du CHU Ibn Rochd de Casablanca, portant sur 315 cas adressés pour suspicion de SAOS dont 215 femmes. La moyenne d’âge était de 54ans avec des extrêmes de 13 à 88ans. Dans les antécédents, on a noté une hypertension artérielle dans 60 % des cas, une dyslipidémie dans 30 % des cas, un diabète dans 25 % des cas, un asthme et une rhinite dans 5 % des cas chacun, une acromégalie et une insuffisance corticosurrénalienne dans 3 cas chacun et une patiente était trisomique. La symptomatologie clinique était dominée par les ronflements nocturnes avec pauses respiratoires et hyper-somnolence diurne dans tous les cas. La nycturie est retrouvée dans 77 % des cas et l’énurésie dans 57 % des cas. L’examen clinique trouvait une obésité dans 70 % des cas et sévère dans 43 %. La moyenne de l’indice apnée–hypopnée était de 17 (extrêmes : 5–57). L’examen ORL retrouvait un rétrognathisme dans 26 % des cas et une hypertrophie amygdalienne dans 32 % des cas. Le SAOS était sévère dans 60 % des cas. Une prise en charge nutritionnelle était préconisée chez les patientes obèses et celles en surpoids, la pression positive continue était instaurée chez 23 % des patientes. Le traitement chirurgical était préconisé chez cinq patientes et l’orthèse d’avancée mandibulaire chez sept patientes.

Conclusion

Les effets de l’obésité sont plus marqués quand les graisses se répartissent au niveau abdominal ou se déposent au niveau des parois antérolatérales des voies aériennes supérieures. Chez la femme souffrante de SAOS, on note souvent une réduction de l’espace aérien postérieur, un allongement du palais mou et de la distance os hyoïde–branche horizontale de la mandibule.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 34 - N° S

P. A276-A277 - janvier 2017 Retour au numéro
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