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Diagnostic du SAOS entre suspicion clinique, polygraphie et polysomnographie - 11/01/17

Doi : 10.1016/j.rmr.2016.10.684 
W. Gaddar , N. Zaghba, H. Benjelloun, N. Yassine
 CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le SAOS reste une pathologie sous-diagnostiquée. L’histoire commence par une suspicion clinique, surtout chez la population à risque, des questionnaires de dépistage (Epworth, Berlin…) et un examen à la recherche d’éléments cliniques en faveur. L’enregistrement polygraphique ventilatoire permet de faire le diagnostic précis du SAOS. Les indications de la polysomnographie doivent être limitées à la suspicion d’un trouble non respiratoire du sommeil ou à une discordance entre la symptomatologie et la polygraphie ventilatoire.

Méthodes

Nous proposons une étude rétrospective concernant 21 patients suivis au service des maladies respiratoires du CHU Ibn Rochd de Casablanca sur une période allant de janvier 2009 à décembre 2015, ayant bénéficié d’une polygraphie ventilatoire puis d’une polysomnographie.

Résultats

La moyenne d’âge est de 49ans (35–65ans) avec une prédominance féminine dans 62 %. Le tabagisme est présent chez 33 % des patients, la consommation d’alcool chez 19 %, un diabète chez 23,8 %, une HTA chez 38 % et un reflux gastro-œsophagien chez 42,8 % des patients. On trouve un ronfleur dans la famille dans 42,8 % des cas. Le maître symptôme est le ronflement présent chez tous les patients. L’examen trouve IMC>30 chez 81 % des patients avec une circonférence du cou moyenne de 37cm et une circonférence de l’abdomen moyenne de 111cm. Le score de Berlin est à haut risque chez 89 % des cas et le questionnaire de somnolence d’Epworth trouve un déficit de sommeil ou une somnolence diurne chez 42,8 % des patients. La polygraphie ventilatoire a trouvé un IAH>5 chez 38 % des patients contre 71 % patients sur une polysomnographie. Le diagnostic réalisé sur la polygraphie ventilatoire a été confirmé par la polysomnographie chez 28,6 % des patients. Chez 57 % des patients, la polysomnographie a posé le diagnostic alors que la polygraphie ventilatoire était normale et dans 14,3 % des cas, un diagnostic positif à la polygraphie ventilatoire a été récusé par les résultats de la polysomnographie.

Conclusion

Il nous semble d’après les résultats de notre travail qu’une polygraphie ventilatoire normale n’écarte pas le diagnostic du SAOS surtout si la suspicion clinique est forte et que dans ce cas, une polysomnographie reste obligatoire pour appuyer ou infirmer le diagnostic.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 34 - N° S

P. A278-A279 - janvier 2017 Retour au numéro
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  • Corrélation entre le score de Berlin et la gravité du SAOS
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