Les sténoses des voies aériennes principales secondaires à la greffe pulmonaire représentent une complication fréquente (9–13 % selon la littérature) [1van Berkel V, Guthrie TJ, Puri V, Krupnick AS, Kreisel D, Patterson GA, Meyers BF. MPH; impact of anastomotic techniques on airway complications after lung transplant.
Cliquez ici pour aller à la section Références]. L’objectif de notre étude est d’évaluer l’impact de ces sténoses sur la fonction respiratoire et sur la survie post-transplantation.
Nous avons rétrospectivement analysé les données concernant les greffes pulmonaires réalisées à Strasbourg entre avril 2009 et août 2016. Au total, 191 greffes ont été réalisées : 175 bipulmonaires, 15 unipulmonaires, 1 cardiopulmonaire. Les greffes unipulmonaires et cardiopulmonaires n’ont pas été inclues compte tenu des difficultés d’interprétation de la fonction pulmonaire chez ces patients, 14 patients décédés dans les 3 premiers mois ont été également exclus. Parmi les 161 patients inclus, 22 (13 %) ont présenté une sténose bronchique nécessitant au moins une dilatation ou une pose de prothèse.
Le VEMS (en % de la théorique) du groupe avec sténose reste inférieur malgré le traitement endoscopique (Fig. 1). Il n’existe pas de différence significative entre les 2 groupes en termes de survie à 18 mois (85 % vs 86 %, ns). Les patients avec une sténose bronchique ont une durée moyenne de séjour (141±23 vs 103±7jours, p<0,01), un taux d’infection et d’hospitalisation significativement augmenté (91 % vs 66 %, p<0,01).
Malgré le traitement endoscopique, les sténoses bronchiques entraînent une limitation persistante des débits aériens au long cours. Ces sténoses bronchiques majorent le risque infectieux respiratoire mais ne semblent pas associées à une réduction de la survie.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.
© 2017
Publié par Elsevier Masson SAS.