Hormis certaines formes aiguës (milliaire, méningites), la tuberculose pulmonaire reste une maladie curable, cependant la mortalité liée à cette affection n’est pas rare. Le but de cette étude est d’identifier les facteurs de risque de mortalité chez les tuberculeux (hors meningo-milliares).
Il s’agit d’une étude rétrospective des patients hospitalisés au service de pneumologie entre 2015 et 2017.
Nous avons déploré 14 décès sur tuberculose pulmonaire évolutive (17 %), la majorité d’entre eux était des hommes (10H-04F), l’âge moyen était de 48 ans (19–72), des comorbidités étaient retrouvées dans 100 % des cas : diabète (03 cas), cardiopathie (01 cas), fibrose pulmonaire (01 cas), hépatite C (01 cas), lupus érythémateux disséminé (01 cas), maladie de Crohn (01 cas), bronchectasies (03 cas, dont une mucoviscidose), aussi deux cas de néoplasie pulmonaire évolutive. L’IMC était bas dans 38 % des cas, le délai diagnostique était de 2,4 mois en moyenne, 07 patients étaient en insuffisance respiratoire aiguë, 04 patients avaient une hémoptysie active et trois une douleur thoracique. Les lésions radiologiques étaient bilatérales dans 69 % des cas, accompagnées de lésions pleurales (02 pneumothorax, et 01 pleurésie purulente). Les BK directs étaient positifs dans 12 cas. L’hémograme était pathologique dans 02 cas (anémie, thrombopénie). À noter que tous les patients avaient reçu au moins 10jours de traitement spécifique. Les circonstances du décès étaient : une décompensation respiratoire (07 cas), une hémoptysie cataclysmique (03 cas), une hépatite fulminante (02 cas), un arrêt cardiaque dans les autres cas.
L’étendue des lésions radiologiques, la présence de comorbidités, l’IMC bas, le délai de diagnostic allongé sont des facteurs prédictifs de mauvaise réponse au traitement antituberculeux, voire des complications liées à ce dernier.
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Publié par Elsevier Masson SAS.