La psittacose et la pneumopathie d’hypersensibilité (PHS) aiguë aviaire surviennent lors d’une exposition aviaire. Difficiles à distinguer du fait d’une symptomatologie respiratoire aspécifique, leurs prises en charge thérapeutiques diffèrent. L’objectif de notre étude était de comparer les psittacoses aux PHS aiguës aviaires, sur leurs aspects cliniques, biologiques et d’imageries pour déterminer s’il existe des différences permettant d’orienter le diagnostic ?
Étude rétrospective sur des patients hospitalisés dans un CHU de 2000 à 2016. Les dossiers des patients hospitalisés pour pneumopathie avec exposition aux oiseaux ont été revus. Le diagnostic de psittacose était retenu devant un résultat de PCR positif sur prélèvement respiratoire et/ou d’une séroconversion pour Chlamydophila psittaci. Le diagnostic de PHS aviaire sur la positivité d’au moins une précipitine sérique des éleveurs d’oiseaux et l’absence d’infection documentée. La PHS était considérée comme aiguë ou subaiguë lorsque la durée des symptômes respiratoires avant l’admission était inférieure à 1 mois. Les données d’interrogatoire, d’examen physique, de biologie, d’imagerie et de traitement ont été recueillies pour analyse.
Vingt-trois patients ont été identifiés, 10 PHS aviaires aiguës ou subaiguës et 13 psittacoses. Chez les psittacoses, on retrouve une hyperthermie plus marquée, moins de crépitants bilatéraux, moins de verre dépoli et de bronchectasies, une lymphopénie constante et une CRP élevée.
Il s’agit de la première étude comparant les psittacoses aux PHS aiguës aviaires et retrouvant des différences permettant de les différentier. Il est important de distinguer ces étiologies dont les prises en charge thérapeutiques diffèrent.
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Publié par Elsevier Masson SAS.