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Impact du réentraînement à l’effort sur la dépression et la qualité de vie dans la BPCO : expérience du réseau RIR Lorraine - 31/01/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2017.10.572 
J. Soler 1, , A. Guillaumot 2, L. Moreau 3, D. Manzoni 3, A. Chaouat 1, F. Chabot 2
1 Département de pneumologie, CHRU de Nancy, Vandoeuvre-Les-nancy, France 
2 Département de pneumologie, CHRU de Nancy, réseau insuffisance respiratoire de Lorraine (RIR), financé par ARH/ARS de Lorraine, Vandoeuvre-Les-nancy, France 
3 Réseau insuffisance respiratoire de Lorraine (RIR), financé par ARH/ARS de Lorraine, Vandoeuvre-Les-nancy, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La dépression est une comorbidité fréquente au cours de la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) et retentit sur la qualité de vie et l’activité physique des patients [1]. En pratique, la réhabilitation respiratoire est difficilement accessible et se limite souvent au réentraînement à l’effort (RE) [2]. Cette étude a pour but d’évaluer l’impact du RE sur la dépression et la qualité de vie.

Méthodes

Parmi les 515 patients atteints de BPCO inclus dans un programme de RE proposé par un réseau de réhabilitation respiratoire régional (RIR Lorraine), la qualité de vie (questionnaire de Saint-George : SGRQ), la dépression (score de Beck), la fonction respiratoire, et le temps d’endurance (TE) ont été mesurés à l’inclusion (T0) et à 12 mois (T12) chez 184 patients (décès n=10 ; abandons n=82 ; données manquantes n=239). Le SGRQ et le score de Beck étaient plus élevés pour les patients exclus. Ce RE comportait des séances initiales dans un établissement de soins, puis à domicile encadrées périodiquement par un professionnel de santé.

Résultats

La dyspnée, évaluée par l’échelle mMRC était de 2,70±0,87 et 2,27±1,20 (p<0,001) respectivment entre T0 et T12. On distinguait deux groupes selon l’amélioration du TE entre T0 et T12 : « répondeurs » (deltaTE2minutes, amélioration cliniquement significative) et « non répondeurs » (deltaTE<2minutes). On observait une corrélation significative entre l’amélioration du TE et l’amélioraiton du score de Beck (r=−0,24 ; p=0,001) et du SGRQ (r=−0,4 ; p<0,001). L’amélioration du score de beck était statistiquement significative seulement pour les « répondeurs » : deltaBeck −2,05±3,49 (p=0,001) vs −0,04±3,35 (p=0,936) pour les « non répondeur ». L’amélioration du SGRQ n’était cliniquement significative que dans le groupe « répondeurs » : deltaSGRQ −13,98±12,50 vs −2,91±13,69 chez les « non répondeurs » (p<0,001). Le SGRQ et le score de Beck T0 n’influençaient pas l’amélioration du TE.

Conclusion

Le RE améliore la dépression et la qualité de vie des patients atteints de BPCO. Ces résultats sont corrélés à l’amélioration du test d’endurance. La dépression et la qualité de vie à l’inclusion ne semblent pas influencer l’impact du RE sur l’endurance.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2017  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 35 - N° S

P. A245 - janvier 2018 Retour au numéro
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