Le SAOS reste une pathologie sous-diagnostiquée. Lorsqu’il est suspecté chez une population à risque, des questionnaires de dépistage (Berlin..) doivent être conduits ainsi qu’un examen à la recherche d’éléments cliniques en faveur. L’enregistrement polygraphique ventilatoire permet de faire le diagnostic précis du SAOS.
Nous proposons une étude rétrospective concernant 119 patients suivis pour suspicion de SAOS au service des maladies respiratoires du CHU Mohamed VI de Marrakech, chez qui on a réalisé une polygraphie après avoir fait le questionnaire de Berlin.
Il s’agit de 55 femmes et 64 hommes avec prédominance masculine 53 %. La moyenne d’âge était de 52 ans avec des extrêmes d’âge de 17 et 74 ans. Le tabagisme était présent chez 26 % des patients, l’hypertension artérielle chez 44 %, le diabète chez 28 %, la dépression était diagnostiquée chez 14 patients dont 6 sous antidépresseurs. Le maître symptôme était le ronflement présent chez 96 % des patients. L’examen avait trouvé un IMC>30kg/m2 chez 80 % des patients. L’IMC moyen était de 37,38kg/m2. La circonférence du cou moyenne était de 38cm. Le questionnaire de Berlin était à haut risque chez 80 % des patients. Chez 28 % des patients à haut risque sur le questionnaire de Berlin, le diagnostic de SAOS a été écarté contre 32 % des patients avec somnolence diurne sur le questionnaire d’Epworth. Le questionnaire de Berlin avait prédit un SAOS chez 74 % des patients. Chez 18 % des patients à haut risque sur le questionnaire de Berlin, le diagnostic de SAOS a été écarté. Chez 64 % des patients à haut risque sur le questionnaire de Berlin, le SAOS était sévère.
D’après nos résultats, nous remarquons une corrélation entre le score de Berlin et la sévérité du SAOS. Le questionnaire de Berlin reste un bon outil de dépistage et de prédiction de la sévérité du SAOS.
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Publié par Elsevier Masson SAS.