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Arrêt cardiaque : prise en charge et pronostic - 17/08/21

[24-000-C-15]  - Doi : 10.1016/S1241-8234(21)45698-1 
W. Bougouin a, b  : Docteur, V. Waldmann a, b : Docteur, E. Marijon a, b : Docteur, X. Jouven a, b : Professeur, A. Cariou a, c : Professeur
a Centre d'expertise mort subite (CEMS) - Paris Cardiovascular Research Centre (PARCC), Inserm U970 (Équipe 4), 56, rue Leblanc, 75015 Paris, France 
b Service de cardiologie, Hôpital européen Georges-Pompidou - Hôpitaux universitaires Paris Ouest (AP-HP), 75015 Paris, France 
c Service de réanimation médicale, Hôpital Cochin, Hôpitaux universitaires Paris Centre (AP-HP), 27, rue du Faubourg-Saint-Jacques, 75679 Paris cedex 14, France 

Résumé

La prise en charge de l'arrêt cardiorespiratoire (ACR) repose sur la chaîne de survie, comportant quatre maillons. Le premier repose sur l'identification précoce de l'ACR, conduisant à l'appel des secours. Dès l'identification de l'ACR, le deuxième maillon repose sur la réanimation cardiopulmonaire de base dont l'élément principal est le massage cardiaque externe. Celui-ci doit être efficace, ininterrompu et éventuellement associé à une ventilation artificielle. Le troisième maillon est constitué de la défibrillation précoce (pour les rythmes choquables), dont la précocité est un déterminant majeur de survie. Enfin, le dernier maillon est constitué de la réanimation spécialisée, après arrivée des secours préhospitaliers médicalisés. Parallèlement au massage cardiaque, la réanimation spécialisée comporte l'intubation et l'emploi de médicaments selon le rythme initial (adrénaline ou amiodarone). Pour les patients admis vivants à l'hôpital, la prise en charge hospitalière est à la fois diagnostique et thérapeutique. Sur le plan diagnostique, il convient de rechercher les étiologies principales, et donc de réaliser un électrocardiogramme, dans certains cas une coronarographie, et éventuellement un scanner cérébral et thoracique. Sur le plan thérapeutique, un état de choc post-ressuscitation survient fréquemment, et peut nécessiter selon les cas une optimisation volémique, un support vasopresseur et/ou un traitement inotrope. Dans les situations les plus sévères, et lorsque le pronostic neurologique attendu est favorable, une assistance circulatoire peut être proposée. Enfin, la principale cause de mortalité parmi les admis vivants demeure les dommages neurologiques. Il est recommandé d'appliquer un contrôle thermique ciblé pendant les 24 premières heures (entre 32 et 36 °C) pour éviter les effets délétères de l'hyperthermie. En dépit de progrès récents, le pronostic après un ACR demeure péjoratif, avec une survie inférieure à 10 %. Cependant, des résultats récents montrent une amélioration de la survie, notamment grâce à une amélioration de la formation du grand public aux gestes de premiers secours.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots-clés : Arrêt cardiaque, Réanimation cardiopulmonaire, Massage cardiaque externe, Défibrillation, Coronarographie, Hypothermie thérapeutique, Pronostic


Plan


 Pour citation, ne pas utiliser la référence ci-dessus de cet article, mais la référence de la version originale publiée dans EMC - Cardiologie 2017;12(4):1-9 [11-038-B-25].


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