Mépolizumab est associé à des bénéfices cliniques chez les patients atteints de polypose nasosinusienne, indépendamment de l’utilisation antérieure de corticostéroïdes systémiques - 09/01/24
Résumé |
Introduction |
Pour les patients (pts) atteints de polypose nasosinusienne (PNS) qui n’obtiennent pas un contrôle adéquat de la maladie avec des corticostéroïdes systémiques (CSS), des traitements supplémentaires sont nécessaires. L’efficacité du mépolizumab en fonction de l’utilisation antérieure de CSS et l’effet épargnant les CSS du mépolizumab ont été évalués chez les patients atteints de PNS sévère.
Méthodes |
SYNAPSE (GSK ID : 205687/NCT03085797, étude de phase 3 en double aveugle) a randomisé des pts atteints de polypose nasosinusienne bilatérale sévère éligibles à une nouvelle chirurgie des sinus à 52 semaines de traitement par mépolizumab 100mg en sous-cutané ou de placebo administrés toutes les 4 semaines, en plus d’un traitement standard, qui pourrait inclure des CSS. Des analyses post-hoc en sous-groupes en fonction du nombre (0/1/>1) de cures de CSS pour les polypes nasaux (PN) au cours de l’année précédente ont été effectuées pour : le changement, par rapport à l’inclusion, du score endoscopique total des PN (SNP ; semaine 52), score de l’obstruction nasale sur l’échelle analogique visuelle (NO-VAS) (semaines 49 à 52) et score de qualité de vie SNOT-22 (semaine 52), et le délai avant la première chirurgie des sinus (jusqu’à la semaine 52). La dose totale de corticostéroïdes oraux (CSO) équivalente à la prednisolone en cours de traitement pour la PNS (jusqu’à la semaine 52) a été analysée en post-hoc chez les pts avec≥1 cure de CSS pendant l’étude et selon les caractéristiques des pts ; l’utilisation de CSS (≥1 cure) lors de l’étude selon les caractéristiques des pts a également été évaluée (pré-spécifié).
Résultats |
Dans l’ensemble, 52 % (210/407), 27 % (111/407) et 21 % (86/407) des pts ont reçu 0, 1 et>1 cure de CSS au cours de l’année précédant SYNAPSE. Les pts avec 1 cure précédente de CSS présentaient de grandes améliorations (différence des médianes [intervalle de confiance à 95 % (IC95 %)]) avec le mépolizumab par rapport au placebo sur le SNP (−1,00 [−1,51, −0,49]), NO-VAS (−3,72 [−5,49, −1,95],) et du SNOT-22 (−22,57 [−39,16, −5,98]) que ceux avec 0 cure (SNP : 0,52 [−1,01, −0,04], NO-VAS : 2,55 [−4,17, −0,92], SNOT-22 : 17,02 [−26,16, −7,88]) ou>1 cure (SNP : −0,43 [−1,25, 0,39], NO-VAS : −3,55 [−5,18, −1,92], SNOT-22 : −16,16 [−27,67, −4,65]). Les pts ayant>1 cure de CSS antérieure présentaient la plus forte réduction du risque de chirurgie des sinus avec mépolizumab par rapport au placebo (hazard ratio [IC à 95%], 0/1/>1 S CS cours : 0,62 [0,27, 1,39]/0,30 [0,10, 0,86]/0,17 [0,04, 0,68]). Parmi les pts qui ont eu besoin de CSS pendant SYNAPSE, une moindre proportion a reçu>200mg/an de CSO en équivalant de prednisolone avec mépolizumab par rapport au placebo (75 % [38/51] vs 86 % [61/71]). L’impact du mépolizumab sur l’utilisation des CSS pendant SYNAPSE selon les caractéristiques initiales des pts est présenté dans le Tableau 1.
Conclusion |
Mépolizumab est associé à des bénéfices cliniques chez les pts atteints de PNS sévère avec et sans utilisation antérieure de CSS et peut avoir un effet d’épargne des CSS.
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Vol 16 - N° 1
P. 188-189 - janvier 2024 Retour au numéroDéjà abonné à cette revue ?