Impact de l’obésité sur la fonction respiratoire chez les patients BPCO - 09/01/24

La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est une maladie respiratoire progressive qui touche un nombre croissant de personnes à travers le monde. L’obésité, en constante augmentation, est souvent associée à des complications pulmonaires. Cette étude vise à examiner l’impact de l’obésité sur la fonction respiratoire chez les patients atteints de BPCO.

Il s’agit d’une étude transversale comparative portant sur 232 patients atteints de BPCO, répartis en deux groupes en fonction de leurs indices de masse corporelle (IMC) [G1 : groupe des patients avec obésité (IMC≥30kg/m²), G2 : groupe des patients sans obésité (IMC<30kg/m²)]. Ils ont répondu à un questionnaire médical standard et ont bénéficié d’une spirométrie simple avant et après un test de bronchodilatation au salbutamol. Le diagnostic de BPCO a été retenu lorsque le rapport volume expiré maximal à la première seconde (VEMS)/capacité vitale forcée (CVF) post-bronchodilatation était inférieur à 0,7. Une analyse des paramètres anthropométriques et spirométriques a été réalisée en utilisant le logiciel SPSS 25.

Les moyennes±écart-types de l’âge(années), de l’IMC (kg/m²), du VEMS (L), de la CVF (L) et du rapport VEMS/CVF, pré- et post-bronchodilatation de l’échantillon total étaient respectivement de 56,42±13,28 ; 25,92±6,13 ; 1,52±0,68 ; 2,69±1,00 ; 0,55±0,09 ; 1,75±0,78 ; 3,06±1,04 et 0,56±0,1.

Dans l’ensemble de la cohorte, 187 participants (80,6 %) étaient de sexe masculin, et 53 d’entre eux (22,8 %) présentaient une obésité. Une analyse comparative entre les 2 groupes, G1 et G2, par le test de t Student a révélé des différences statistiquement significatives (p<0,05) en ce qui concerne le rapport VEMS/CVF pré-bronchodilatation [G1 : 0,58±0,9 vs G2 : 0,55±0,9] et la CVF post-bronchodilatation (L) [G1 : 2,8±0,9 vs G2 : 3,13±1]. Par ailleurs, aucune différence significative n’a été observée en ce qui concerne le VEMS et les autres caractéristiques cliniques étudiées. Chez les sujets atteints de BPCO avec obésité, la maladie était moins sévère, avec 62,3 % d’entre eux classés en stade 1 ou 2 selon la classification GOLD, par rapport à 49 % dans le groupe 2.

L’obésité semble avoir un impact sur la fonction respiratoire chez les patients BPCO, justifiant une gestion clinique adaptée. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour mieux comprendre les mécanismes sous-jacents de cette interaction complexe entre l’obésité et la BPCO.