Le syndrome d’apnées hypopnées obstructives du sommeil en médecine de première ligne : enquête tunisienne - 09/01/24
Résumé |
Introduction |
Le syndrome d’apnées hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) constitue un problème de santé publique qui reste sous-diagnostiqué, malgré sa prévalence croissante et sa morbidité. Notre objectif était d’évaluer les connaissances et les attitudes des médecins tunisiens de première ligne (MPL) en matière de SAHOS.
Méthodes |
Enquête transversale menée via un questionnaire anonyme élaboré sur Google Forms et diffusé sur les groupes de réseaux sociaux de MPL durant le mois d’août 2023. Ce questionnaire était la somme de l’« Obstructive Sleep Apnea Knowledge and Attitudes Questionnaire (OSAKA) » ; et de questions supplémentaires portant principalement sur le cursus et la pratique médicale.
Résultats |
Les réponses de 120 MPL étaient enregistrées (sex-ratio H/F=0,36 ; ancienneté moyenne=4±6ans [1–36]). Parmi ces médecins, 58 % (n=70) étaient des MPL juniors ; 35 % (n=42) avaient effectué un stage pratique au sein d’un service ayant une activité en médecine de sommeil ; et 18 % (n=22) avaient reçu une formation théorique minimale. Quarante-quatre médecins (37 %) estimaient recevoir au moins une consultation par mois pour des troubles du sommeil. Le score moyen des connaissances était de 11,6±2 [7–18] soit un taux moyen de réponses justes de 64±12 % [39–100]. Ce niveau de connaissances était positivement corrélé à l’âge et à l’ancienneté d’exercice. Vingt-trois pour cent (n=28) des MPL savaient repérer les patients à risque, 32 % (n=38) connaissaient les outils de dépistage et 84 % (n=101) citaient la polysomnographie comme gold standard pour le diagnostic positif du SAHOS. La majorité des réponses étaient en faveur de la nécessité d’un examen ORL spécialisé et de l’importance d’un régime diététique dans la prise en charge des apnéiques [(n=78, 65 %) ; (n=114, 95 %)]. Trente-huit pour cent des médecins (n=45) manquaient de confiance dans la gestion des malades ventilés. Ce niveau de confiance était faiblement corrélé au score de connaissances ; sans corrélation avec l’ancienneté d’exercice.
Conclusion |
Il existe des lacunes dans les connaissances et les attitudes des MPL en matière de SAHOS. Ces médecins étant le premier maillon dans la prise en charge globale de cette pathologie, leur formation médicale continue est nécessaire.
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Vol 16 - N° 1
P. 279 - janvier 2024 Retour au numéroDéjà abonné à cette revue ?